Course contre-la-montre pour sauver la First Republic Bank : voici les acheteurs potentiels

Les autorités de régulation américaines négocient la reprise de la banque californienne First Republic Bank avec au moins trois grandes banques.

La Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC), l’institution nationale américaine qui protège les avoirs des titulaires de comptes en cas de faillite d’une banque, a reçu des offres de Citizens, JPMorgan Chase et PNC pour reprendre la First Republic Bank, selon le Financial Times.

  • La FDIC tente de trouver un acquéreur pour une partie, voire la totalité de la banque avant sa réouverture lundi. Toutefois, il n’est pas encore certain qu’elle y parvienne.
  • Aucun des acheteurs potentiels, pas plus que la FDIC et JPMorgan, ne souhaite s’adresser aux médias à ce sujet.
  • Quoi qu’il en soit, la FDIC devra couvrir une partie des pertes potentielles en cas de reprise. Elle pourrait le faire, entre autres, en reprenant le portefeuille d’obligations de la First Republic Bank, d’une valeur de quelque 30 milliards de dollars.

97 %

Ce qui a précédé : Ces derniers jours, la First Republic Bank a connu une période difficile.

  • La banque a publié ses résultats trimestriels la semaine dernière. Ceux-ci montrent qu’au cours des trois premiers mois de l’année, les clients ont retiré massivement leur argent, principalement après la faillite de la Silicon Valley Bank en mars.
  • Au total, quelque 100 milliards de dollars auraient été retirés des comptes de la First Republic Bank par les clients. Ce retrait a été en partie compensé par l’injection de liquidités par une douzaine de grandes banques, qui ont injecté quelque 30 milliards de dollars dans la banque en difficulté. Sur le papier, la perte s’élève donc à environ 70 milliards de dollars.
  • Les actionnaires ont été touchés de plein fouet par ces résultats. Les actions de la banque ont perdu plus de 75 % de leur valeur la semaine dernière. Par rapport à l’année dernière, le prix de l’action First Republic a baissé de 97 %.

Un risque systémique ?

  • L’immense majorité des spécialistes ne voient pas de risque systémique pour le secteur bancaire. Nous ne serions pas dans un scénario à la 2008. First Republic, comme la SBF, est victime d’un bank run, un mouvement de panique des déposants qui profite en fin de compte aux plus gros acteurs.
  • Pourtant, les derniers cas auront montré, même ici en Europe avec le Credit Suisse, que la priorité absolue est donnée aux épargnants, au détriment des actionnaires. Aux États-Unis, les dépôts sont protégés jusqu’à 250.000 dollars.
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