Par peur des coupures d’électricité, c’est la ruée sur les groupes électrogènes

En France, le discours de la Première ministre Elisabeth Borne sur l’état énergétique du pays, le 14 septembre dernier, n’a guère réussi à rassurer la population et les entreprises. « Sobriété choisie plutôt que des coupures subies », a annoncé en guise de mot d’ordre la Première ministre lors de la conférence de presse. Si elle a assuré que la France tablait sur toute une gamme de mesures d’aides aux entreprises, elle a surtout enjoint la population à une politique du « petit geste » sur laquelle le gouvernement prépare un plan de communication attendu pour octobre.

L’effet ne s’en est pas fait attendre : particuliers et surtout entreprises investissent dans des générateurs électriques. On pourrait croire que ce geste proviendrait surtout de survivalistes convaincus, mais non. 2AST, l’un des leaders dans la vente de ces générateurs électriques à énergie thermique en France, fait état d’une augmentation de 40% de ses ventes depuis le début de l’été.

Les craintes de l’agroalimentaire

« Ça a commencé dès la fin du mois de juillet et la demande s’est accentuée au lendemain du 15 août avec la reprise de l’activité », détaille auprès de BFM Business Armand Alexanian, PDG de l’entreprise. « Le mois dernier, nos ventes ont augmenté de 40% et la tendance devrait se poursuivre jusqu’à la fin du mois d’octobre. »

Ce sont principalement les entreprises qui ne peuvent se permettre une interruption de leur approvisionnement électrique qui passent le cap, en particulier dans l’agroalimentaire ou la grande distribution, où le maintien de la chaîne du froid est indispensable au risque de provoquer de lourdes pertes.

La question du carburant

Mais dans ce cas, on ne parle pas de « petits » groupes électrogènes à quelques centaines d’euros comme en achètent les particuliers, mais d’installations capables d’alimenter tout un grand magasin. Pour un temps du moins : car ces générateurs consomment énormément, et les prix des carburants fossiles, déjà élevés, pourraient fort bien se remettre à augmenter dans les mois à venir.

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