Principaux renseignements
- La Corée du Sud et les États-Unis mèneront des exercices militaires conjoints à grande échelle ce mois-ci en réponse à l’intensification des menaces nord-coréennes.
- La Corée du Nord condamne systématiquement ces exercices, qu’elle considère comme des répétitions en vue d’une invasion, et réagit souvent en multipliant les démonstrations militaires et les essais d’armes.
- L’exercice de cette année, Ulchi Freedom Shield, aura pour priorité de répondre à la menace croissante que représentent les programmes nucléaires et de missiles en expansion de la Corée du Nord.
Ce mois-ci, la Corée du Sud et les États-Unis devraient organiser leurs exercices militaires conjoints annuels à grande échelle, afin d’être mieux préparés à répondre aux menaces nord-coréennes. Cette décision intervient dans un contexte d’impasse diplomatique prolongée et risque de provoquer le mécontentement de Pyongyang.
L’exercice, connu sous le nom d’Ulchi Freedom Shield, fait suite à une autre série d’exercices organisés en mars. Il implique généralement des milliers de soldats qui s’entraînent dans des postes de commandement simulés par ordinateur et participent à des exercices combinés sur le terrain. La Corée du Nord condamne systématiquement ces exercices conjoints, qu’elle considère comme des répétitions en vue d’une invasion, et les utilise souvent pour justifier l’escalade des démonstrations militaires et des essais d’armes visant à faire progresser son programme nucléaire.
Impasse diplomatique et réorientation nord-coréenne
Malgré les appels répétés de Washington et de Séoul à reprendre la diplomatie et à désamorcer son programme nucléaire, la Corée du Nord est restée ferme dans son refus. Au lieu de cela, elle a réorienté sa politique étrangère vers la Russie, en fournissant des milliers de soldats et des équipements militaires importants pour soutenir les efforts de guerre de Moscou en Ukraine.
L’exercice Ulchi Freedom Shield de cette année impliquera environ 18 000 soldats sud-coréens. Bien que le nombre de soldats américains participants n’ait pas été révélé, les responsables des deux pays ont minimisé les spéculations selon lesquelles le nouveau gouvernement libéral de la Corée du Sud avait l’intention de réduire l’exercice dans le but de poursuivre le dialogue avec Pyongyang. Ils ont souligné que la portée de l’exercice restait inchangée par rapport aux années précédentes. Toutefois, en raison des inquiétudes liées à la chaleur extrême, environ la moitié des 40 programmes d’entraînement sur le terrain initialement prévus ont été reportés au mois de septembre.
Focus sur la lutte contre les nouvelles menaces
Le prochain exercice aura pour priorité de répondre à la menace croissante que représente l’expansion des programmes nucléaires et de missiles de la Corée du Nord. Il intégrera également les enseignements tirés des conflits récents, notamment la guerre en Ukraine et les affrontements entre Israël et l’Iran. En outre, l’exercice se concentrera sur la lutte contre les menaces posées par les drones, le brouillage du GPS et les cyberattaques. (fc)
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