Depuis 2015, vous pouvez gagner un centime de plus dans notre pays grâce à un emploi flexible. À l’origine, ce régime n’existait que pour les entreprises de restauration, mais les gouvernements ont systématiquement ajouté des secteurs. Le gouvernement De Wever souhaite à présent autoriser les emplois flexibles dans tous les secteurs, mais il doit faire face aux critiques du Conseil d’État.
Principaux renseignements
- Le gouvernement De Wever veut étendre les flexi-jobs à tous les secteurs.
- Dans un avis, le Conseil d’État critique les projets du gouvernement fédéral. Selon l’organe consultatif, il s’agit d’une aide d’État. Dans ce cas, l’Europe doit approuver le régime.
- Selon le cabinet du ministre des Finances Jan Jambon (N-VA), il ne s’agit pas du tout d’une aide d’État car « les entreprises ou les secteurs ne tirent aucun avantage économique du système ».
Contexte : Le gouvernement Michel a lancé les emplois flexibles en 2015 pour ceux qui veulent gagner quelque chose à côté sans payer d’impôts ou de cotisations de sécurité sociale. L’employeur doit uniquement payer une cotisation patronale. À l’origine, ce système n’existait que pour les entreprises du secteur de l’hôtellerie et de la restauration.
- Une première extension a eu lieu en 2018. Le gouvernement Michel II a ajouté le commerce de détail, la coiffure, les soins de beauté et les boulangeries, entre autres, à la liste des secteurs où vous pouvez exercer un emploi flexible. Depuis lors, les pensionnés sont également autorisés à exercer des emplois flexibles.
- Une deuxième extension a eu lieu en 2023 dans les secteurs du sport, de la culture et de l’événementiel, entre autres.
- Depuis le début de l’année 2024, vous pouvez également exercer un emploi flexible dans les secteurs de l’éducation et de la garde d’enfants, entre autres. Les entreprises agricoles et horticoles sont également autorisées à employer des travailleurs flexibles depuis l’année dernière. Toutefois, il a été décidé à l’époque que vous ne pouviez plus gagner un revenu supplémentaire illimité. Le gouvernement De Croo a imposé un plafond de 12 000 euros par an. Dans quels secteurs pouvez-vous encore travailler en tant que flexi-jobber ? Vous trouverez une liste sur le site du gouvernement flamand.
- Le gouvernement De Wever souhaite à présent étendre les emplois flexibles à tous les secteurs. En outre, il est prévu de faire passer de 12 000 à 18 000 euros le montant annuel que vous pouvez gagner en franchise d’impôt par ce biais. La cotisation patronale, qui est passée de 25 à 28 pour cent sous De Croo, ne changera pas pour l’instant.
- Quoi qu’il en soit, les emplois flexibles séduisent les Belges. 177 952 travailleurs qui travaillent déjà au moins 4/5 et 51 471 pensionnés y ont recours aujourd’hui.
« Les emplois flexibles sont une forme d’aide d’État »
Dans l’actualité : Le Conseil d’État critique les projets du gouvernement De Wever dans un avis. Het Nieuwsblad rapporte.
- Selon l’organe consultatif, il s’agit d’une aide d’État et la Commission européenne doit donner son accord. Si le gouvernement n’en tient pas compte, le régime est par définition illégal et l’aide peut être récupérée, indique l’avis.
- Selon le cabinet du ministre des finances Jan Jambon (N-VA), il ne s’agit pas du tout d’aides d’État. « On ne peut en parler que si des entreprises ou des secteurs tirent un avantage économique du système. Or, ce n’est pas le cas », affirme le cabinet. « L’avantage fiscal ne profite qu’aux personnes physiques. Indirectement, le régime ne procure aucun avantage économique à l’employeur et n’entraîne aucune économie de coûts pour l’employeur concerné. »
- Le gouvernement rappelle également que la Cour constitutionnelle s’est prononcée à deux reprises par le passé en faveur des ajustements. Le Conseil d’État répond que ces arrêts ne garantissent pas la nouvelle prolongation.
- En outre, le Conseil d’État se demande si l’extension ne va pas à l’encontre du principe d’égalité. Ce principe permet une différence de traitement entre différentes catégories de personnes, mais elle doit être fondée sur un critère objectif et raisonnablement justifiée.
Suivez également Business AM sur Google Actualités
Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!


