C’était le dernier scandale politique en date dans le pays : un président de parti tenant ouvertement des propos racistes sous l’emprise de la boisson. Un faux pas inexcusable, d’autant plus dans la famille de gauche.
La rumeur courait, et c’est désormais officiel, Conner Rousseau, président de parti de Vooruit à 31 ans, vient d’annoncer qu’il allait démissionner de ce poste.
Conner Rousseau et ses propos honteux
Jeudi, le journal flamand Het Nieuwsblad avait publié la version complète des déclarations de Rousseau. Celle-ci avait fuité du procès verbal rédigé par la police lors d’un incident en septembre dernier dans un café de Saint-Nicolas.
Une diatribe raciste envers la communauté rom, qui avait provoqué une levée de bouclier tout le long du spectre politique belge. Jusqu’à l’extrême-droite, le Vlaams Belang trouvant là l’occasion de crier au deux poids deux mesures si Rousseau s’en sortait avec une simple réprimande.
Un bureau de parti extraordinaire consacré à la polémique est en cours depuis 17h30 ce vendredi. Dès le début de la réunion, la section bruxelloise du Vooruit a demandé la démission du président. Conner Rousseau a visiblement cédé à la pression, malgré qu’il disposait encore de soutiens au sein de son parti.
« J’ai commis une faute grave… » a admis le socialiste flamand en conférence de presse ce vendredi soir. « Les défis d’aujourd’hui sont trop importants, la lutte de Vooruit va continuer sans moi. »