Principaux renseignements
- Le bénéfice du troisième trimestre de Commerzbank a chuté de 8 pour cent à 591 millions d’euros.
- Malgré ce revers, la Commerzbank prévoit un bénéfice net de 2,5 milliards d’euros pour l’année et un excédent d’environ 4,2 milliards d’euros d’ici 2028.
- La banque résiste activement à une tentative de rachat par UniCredit, en mettant en œuvre des mesures de réduction des coûts et en s’appuyant sur le soutien du comité d’entreprise pour maintenir son indépendance.
Les bénéfices du troisième trimestre de la Commerzbank n’ont pas été à la hauteur des prévisions des analystes, puisqu’ils ont baissé de 8 pour cent pour atteindre 591 millions d’euros. Cette baisse est attribuée à un taux d’imposition nettement plus élevé et à un résultat d’exploitation légèrement inférieur aux attentes.
Malgré ce revers, Bettina Orlopp, PDG de Commerzbank, a réaffirmé l’objectif de la banque d’atteindre un bénéfice net de 2,5 milliards d’euros pour l’année en cours. Pour l’avenir, Mme Orlopp prévoit une nouvelle croissance, visant un excédent d’environ 4,2 milliards d’euros d’ici à 2028. Ces perspectives optimistes s’expliquent par l’augmentation prévue des revenus d’intérêts et par des conditions macroéconomiques favorables.
Bataille de l’indépendance
Les performances de la banque s’inscrivent dans le cadre d’une bataille permanente pour le maintien de son indépendance. Depuis plus d’un an, la Commerzbank repousse les tentatives de rachat du géant bancaire italien UniCredit. Bien que la Commerzbank ait réalisé un bénéfice record de près de 2,7 milliards d’euros en 2024, elle poursuit son plan de suppression d’environ 3 900 postes à temps plein d’ici à la fin de 2027, dont 3 300 en Allemagne. Cette stratégie de réduction des coûts vise à accroître la rentabilité et à fidéliser les actionnaires, en les dissuadant de vendre leurs actions à UniCredit.
Le comité d’entreprise soutient activement les efforts de la direction pour préserver l’indépendance de la Commerzbank. Depuis septembre 2024, date à laquelle UniCredit a commencé à acquérir des participations significatives dans Commerzbank, devenant son principal actionnaire avec plus de 26 pour cent de participation et l’accès à 3 pour cent supplémentaires par le biais d’instruments financiers, la spéculation d’une prise de contrôle a plané. Une fois qu’UniCredit aura dépassé le seuil de 30 pour cent, elle sera obligée de lancer une offre publique d’achat sur les actions restantes. (uv)
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