Comment prendre l’avion sans carte d’embarquement

Au début de ce mois-ci, les autorités britanniques ont arrêté une femme qui était parvenue à tromper la vigilance des agents de l’aéroport de Chicago pour se glisser dans un vol à destination de Londres… sans passeport et sans billet. Elle n’en était pas à son coup d’essai : au cours des dernières années, elle a été arrêtée 4 fois pour avoir commis le même délit. Mais comment s’y prend-elle ?

Marilyn Hartman, une Américaine âgée de 66 ans de l’Etat del’Illinois, avait réussi à se faufiler dans le groupe des personnes admises àl’aéroport O’Hare de Chicago. Elle avait profité de l’inattention des agentsoccupés à vérifier les cartes d’embarquement des passagers pour leur faussercompagnie.

 Puis elle avait tentéde renouveler son exploit à la porte d’embarquement pour un vol à destinationdu Connecticut, mais s’était fait surprendre par un agent qui lui avait demandéde s’assoir. Le lendemain, après avoir passé la nuit à l’aéroport, elle avaitréussi à s’éclipser pour se rendre au terminal des vols internationaux, d’oùelle avait embarqué sur un vol à destination de l’aéroport londonien deHeathrow. C’est là qu’elle a été arrêtée à son arrivée.

Les aéroports sont des passoires

Contre toute attente, cette anecdote cocasse reflète uneréalité : en dépit du fait qu’ils se sont renforcés au cours des dernièresannées en raison des craintes terroristes, les contrôles de sécurité menés surles passagers dans les aéroports souffrent de lacunes.

Les aventures d’autres passagers le confirment, explique TheEconomist. En 2010, un jeune homme chinois est parvenu à embarquer à HongKong sur un vol à destination de Vancouver en se faisant passer pour un hommené en 1955. Pour vieillir ses traits, il avait eu recours à un masque desilicone.

En 2016, le journaliste américain Jeffrey Goldberg adémontré qu’il était possible de prendre l’avion en portant des couteaux et descutters sur soi. Goldberg avait placé ces armes dans son bagage à main, etpassé sans encombre tous les contrôles de sécurité. Il a également pris l’avionsans être inquiété alors qu’il était affublé d’un «ventre à bière », unepoche de polyuréthane qu’il portait sur l’estomac et qu’il avait pris soin deremplir d’un demi-litre de bière. Enfin, lors d’une nouvelle expérience, il aprouvé qu’il était possible de monter dans un avion avec une carted’embarquement contrefaite. Sa carte ne comportait même pas l’identifiant officielrequis fourni par le gouvernement. Lui-même portait un T-shirt comportant unephoto de Ben Laden.

Même involontairement

Pire : il semble même possible d’embarquerinvolontairement dans le mauvais avion. C’est ce qui est arrivé l’annéedernière à une Française qui voulait prendre un vol de Newark à Paris et qui aatterri à San Francisco. Une annonce de changement de porte d’embarquementavait été faite… mais uniquement en anglais. La passagère n’était pas locutricede cette langue.

Enfin, un bagagiste s’est retrouvé enfermé dans la soute àbagage d’un avion qui effectuait la liaison Charlotte / Washington D.C. Unmalheur n’arrivant jamais seul, cette prouesse avait eu lieu une nuit de  Nouvel An.

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