Comment la technologie blockchain peut préserver l’industrie du luxe des contrefaçons

Si les cryptomonnaies se portent plutôt mal et s’effondrent les unes après les autres, la technologie sur laquelle elles sont toutes basées, la fameuse blockchain, intéresse de plus en plus d’autres secteurs économiques. La vraie révolution, c’est peut-être bien elle.

La contrefaçon est un phénomène aussi répandu qu’ancien, et qui a toujours été perçu comme un fléau pour les diverses industries mettant sur le marché des produits de luxe. En 2017, on estime qu’elles ont subi un manque à gagner de pas moins de 98 milliards de dollars à cause de faux produits à l’image des leurs.

Double numérique

Dans ce contexte, la blockchain pourrait devenir l’arme secrète des grandes marques : le conglomérat de marques de luxe LVMH (LVMHF) s’est associé à Prada (PRDSY) et Cartier en avril 2021 pour créer Aura Blockchain Consortium, une plateforme à but non lucratif qui crée un « jumeau numérique » pour les produits de créateurs, rapporte CNN. La blockchain étant, en résumant fortement, un registre numérique qui ne peut être ni édité, ni modifié, ni altéré, elle peut permettre de mettre en place des sortes de « carte d’identités numériques » infalsifiables pour chaque montre de luxe ou vêtement griffé.

En créant un « jumeau numérique » pour des produits physiques tels que des chaussures ou des sacs à main, le logiciel Aura compile un registre d’informations telles que le type et la source du matériau, le lieu et la date de fabrication, ainsi que le nombre de pièces produites. Ce « double numérique » du bien acheté permettra au client de vérifier chaque détail de l’objet de sa convoitise afin de vérifier que tout correspond bien avec ce qu’il y a sur le papier… Ou plutôt sur le cloud.

17 millions de produits en version cloud

Cette technologie a toutefois un coût, pour l’instant soutenu par les marques qui participent déjà au développement du système Aura, qui a été lancé au début de 2022. Selon ses partisans, il ne faut pas de connaissances poussées sur le fonctionnement de la blockchain pour qu’une entreprise y participe, et le système ne serait pas aussi gourmand en énergie que les systèmes similaires utilisés dans le secteur des cryptomonnaies. À ce jour, plus de 20 marques utilisent le logiciel Aura, avec plus de 17 millions de produits enregistrés sur la plateforme.

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