« Le cliché de l’indépendant qui travaille dur est vrai », conclut Acerta, une société de conseil en ressources humaines, à l’issue de son enquête sur la semaine de travail des jeunes entreprises et des entrepreneurs indépendants.
Les chiffres : Acerta a interrogé plus de 2.300 indépendants dans le cadre de son Baromètre du bien-être.
- Sept sur dix travaillent plus de 40 heures. C’est plus que la moyenne des travailleurs à temps plein, qui travaillent environ 38 ou 40 heures par semaine.
- Plus d’un tiers, soit plus de 35 %, travaillent plus de 50 heures par semaine.
- Près des deux tiers (64 %) continuent également à suivre de près leur travail en dehors des heures de travail.
- Trois travailleurs indépendants sur dix déclarent ne pas pouvoir lâcher leur travail en dehors des heures de travail.
Équilibre
Pas clair : quel est le poids mental des nombreuses heures de travail pour l’indépendant moyen ? Les enquêtes d’Acerta ne sont pas unanimes à ce sujet.
- La dernière enquête suggère que les nombreuses heures de travail ne sont pas un fardeau pour la plupart des indépendants. Plus de 65 % d’entre eux se disent actuellement « satisfaits », voire « très satisfaits » de leur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Quelque 27 % ne sont « pas vraiment satisfaits » et seule une petite minorité, 7,4 %, n’est « pas du tout satisfaite ».
- Mais là encore, une étude précédente d’Acerta montre que deux indépendants sur trois ne se sentiraient pas bien et souffriraient de stress. Une enquête de Liantis va dans le même sens.
Conclusion : Les résultats de l’enquête suggèrent que le temps de travail en soi n’est pas le problème pour de nombreux indépendants, mais plutôt la pression émotionnelle et les risques financiers associés à l’entrepreneuriat. Et d’ailleurs, pour la plupart des indépendants, se libérer de ces préoccupations concernant leur propre entreprise en dehors des heures de travail est plus facile à dire qu’à faire.
(JM)