La formation du gouvernement bruxellois reste dans une profonde impasse. Alors que le président du MR, Georges-Louis Bouchez, reste optimiste quant à la conclusion d’un accord avant le 1er janvier, le scepticisme est considérable du côté néerlandophone. Les négociateurs Cieltje Van Achter (N-VA) et Frédéric De Gucht (Open Vld) ont exprimé leurs doutes quant à la faisabilité de cette échéance lors d’un débat dans Le Soir.
Principaux renseignements
- Les chefs de file des négociations bloquées à Bruxelles se sont rencontrés pour un débat mercredi soir.
- Cela a montré que les eaux entre les différentes parties sont encore très profondes.
- Néanmoins, certains partis croient fermement en une issue rapide. C’est moins le cas de Cieltje Van Achter (N-VA) et de Frédéric De Gucht (Open Vld), qui doutent d’un accord avant la fin de l’année.
La région bruxelloise étant entre-temps restée plus de 500 jours sans gouvernement, le journal francophone Le Soir a décidé de réunir les leaders à la table des négociations. Cela n’a pas été sans mal, car tout le monde n’a pas souhaité participer à l’événement.
De plus, on se demandait qui viendrait pour le MR maintenant que le négociateur en chef David Leisterh a récemment démissionné. En effet, Georges-Louis Bouchez, qui s’est récemment nommé formateur, a dû se rendre à une soirée de l’Unizo (au grand dam des négociateurs fédéraux). Finalement, c’est Valentine Delwart, secrétaire générale du MR, première échevine d’Uccle et actuellement négociatrice du MR à Bruxelles, qui est arrivée. Yvan Verougstraete (Les Engagés), Ahmed Laaouej (PS), Elke Van den Brandt (Groen), Cieltje Van Achter (N-VA) et Frédéric De Gucht (Open Vld) ont également pris part au débat.
Le gouvernement en 2025 ?
Après les monologues d’ouverture, le débat a également permis au public de poser des questions. Ce faisant, l’idée d’un gouvernement bruxellois avant le 1er janvier a été évoquée, comme l’a dit Georges-Louis Bouchez, président du MR. Quatre partis – le PS, le MR, les Verts et Les Engagés – ont exprimé leur conviction qu’un gouvernement est possible d’ici la fin de l’année.
Cieltje Van Achter (N-VA), cependant, a catégoriquement dit « non ». Son collègue libéral, Frédéric De Gucht (Open Vld), a longtemps hésité avant de rejoindre les sceptiques. M. De Gucht a souligné qu’il souhaitait former un « bon gouvernement » et qu’il ne voulait donc pas s’engager sur une date limite spécifique.
Avec ou sans la N-VA ?
Le désaccord va au-delà du calendrier. Actuellement, seuls trois partis néerlandophones (Open Vld, Vooruit et Groen. Il leur manque toutefois un siège pour obtenir la majorité. Pour un budget, ce n’est pas un problème, mais pour un gouvernement, si. L’identité de ce quatrième parti n’est pas encore claire.
La moitié des partis présents (PS, Les Engagés et Groen) se tournent vers cd&v pour compléter la coalition. L’autre moitié (Open Vld, MR et N-VA) préfère la N-VA. Pour l’Open Vld, il s’agissait même d’une pierre d’achoppement pendant longtemps, bien que De Gucht ouvre maintenant quelque peu la porte à des négociations sans la N-VA. En effet, le leader du PS, Ahmed Laaouej, reste déterminé – et même émotif – à dire « non » à la N-VA.
De nouvelles élections pour sortir de l’impasse ?
L’impasse est telle que même l’option théorique de nouvelles élections a été évoquée, bien que cela soit légalement impossible dans la région de Bruxelles. Il est frappant de constater qu’à l’exception du PS, presque tous les partis étaient favorables à cette idée. Elke Van den Brandt (Groen) a résumé la situation en ces termes : « Oui, nous devons retourner devant les électeurs à un moment donné. Cela pourrait nous aider à surmonter les difficultés.
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