La Chine continue d’investir massivement à l’international, et double notamment ses investissements dans le commerce maritime et les ports étrangers. Ces investissements s’inscrivent dans le cadre de la « Nouvelle route de la soie » annoncée par le président chinois Xi Jinping en 2013, qui vise au développement de voies terrestres et maritimes entre Europe, Asie centrale et Chine.
Et ça ne chôme pas : selon une étude de la banque d’investissement Grisons Peak, les entreprises chinoises ont annoncé des projets d’acquisition ou de développement dans 9 ports à l’étranger pour un total de 20,1 milliards de dollars entre juillet 2016 et juin 2017 – soit deux fois plus que pour les 12 mois précédents !
La Route du Sud, et la Route du Nord
L’une des voies maritimes prévues rejoint la Chine à la Méditerranée via l’océan Indien. Son importance est clairement révélée en observant la carte des financements : des investissements massifs sont prévus en Malaisie dans quatre ports, ainsi qu’en Indonésie avec l’extension du plus grand port du pays.
Et dans le grand nord, la fonte des glaces devrait ouvrir une nouvelle voie de navigation en région arctique entre la Chine et l’Europe, plus lucrative et rapide que les routes du sud. Les projets mentionnés incluent un port en eaux profondes d’Arkhangelsk dans la mer Blanche, et une ligne ferroviaire en Sibérie.
Pour Jonathan Hillman, directeur du Center for Strategic and International Studies, ces investissements soulèvent la question de savoir si les motivations de Beijing sont stratégiques ou purement commerciales.