Le Chili et la Belgique souhaitent tous deux accueillir le siège du traité de la haute mer


Principaux renseignements

  • Le traité sur la haute mer, qui vise à protéger la biodiversité marine, entre en vigueur en janvier 2026 et doit être ratifié par 60 pays.
  • La Belgique et le Chili sont tous deux en lice pour accueillir le secrétariat chargé de superviser la création de zones marines protégées. Celles-ci devraient couvrir 30 % des océans d’ici 2023.
  • La France a, contre toute attente, soutenu la candidature du Chili, invoquant leur opposition commune à l’exploitation minière en eaux profondes.

Le traité sur la haute mer, conçu pour protéger la biodiversité marine dans les eaux internationales, entre officiellement en vigueur en janvier 2026 après des années de négociations. Cet accord historique nécessite la ratification de 60 pays et a déjà dépassé ce seuil avec 69 États membres engagés.

Le traité vise à établir un cadre pour la création d’aires marines protégées couvrant 30 pour cent des océans d’ici à 2030, en s’attaquant à des menaces telles que la surpêche et la pollution. Pour superviser cette entreprise ambitieuse, un secrétariat sera mis en place, la Belgique et le Chili étant en lice pour l’accueillir.

Bruxelles ou Valparaiso

La Belgique considère Bruxelles comme un lieu idéal en raison de son expertise en matière de sciences marines, de son expérience diplomatique et de son accessibilité. Bien que son littoral soit relativement court, le pays met en avant ses contributions à la recherche marine mondiale.

Le Chili, quant à lui, présente un dossier convaincant grâce à l’étendue de son littoral et à son rôle de chef de file en matière de conservation marine. Le président Gabriel Boric souligne l’engagement du Chili à protéger la biodiversité, ayant déjà désigné la moitié de ses eaux territoriales comme zones protégées. En outre, le Chili a été le fer de lance d’une coalition dédiée à la sauvegarde des régions de haute mer.

Soutien inattendu

La France, qui a joué un rôle clé dans la ratification du traité, a publiquement soutenu la candidature du Chili, citant leur position commune contre l’exploitation minière en eaux profondes. Ce soutien inattendu a surpris les responsables belges, mais ils restent déterminés à faire valoir les atouts de Bruxelles et à poursuivre leur campagne.

En fin de compte, chacun des 69 États membres du traité disposera d’une voix égale pour décider du lieu d’implantation du secrétariat lors de la première conférence des parties au traité, l’année prochaine.

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