Les chefs militaires européens avertissent de l’imminence d’une guerre avec la Russie : « Le dernier été de paix »


Principaux renseignements

  • Les chefs militaires européens se disent de plus en plus préoccupés par la possibilité d’une guerre imminente avec la Russie.
  • Ils invitent leurs pays à se préparer à un conflit potentiel et soulignent l’importance de disposer de défenses solides.
  • Certains experts estiment que les capacités de la Russie ont progressé plus rapidement qu’on ne le pensait, ce qui pourrait raccourcir le délai d’une éventuelle attaque contre les membres de l’OTAN.

Le général et chef d’état-major français Fabien Mandon a récemment fait polémique en déclarant que la France devait être prête à « perdre des enfants » dans une guerre contre la Russie. Les préoccupations exprimées par le chef d’état-major français sont partagées par ses homologues européens.

Si l’appel du général Fabien Mandon à « accepter de perdre des enfants » face à une guerre potentielle avec la Russie a suscité la controverse, il s’inscrit dans la lignée des déclarations de plus en plus alarmantes faites par d’autres chefs militaires européens au cours des dernières semaines.

Avertissement

La position de Mandon reflète un thème constant tout au long de son mandat. Depuis son entrée en fonction, il a lancé des avertissements sévères contre l’autosatisfaction, exhortant ses troupes à faire face aux réalités auxquelles elles sont confrontées. Il a souligné les dangers du « relativisme » qui, selon lui, minimise les menaces et minimise l’importance de la préparation.

Lors des auditions parlementaires, le ton de Mandon était particulièrement grave. Il a affirmé qu’il ne fallait pas craindre la Russie si la France s’engageait à la défendre, mais il a averti que Moscou pourrait être prête à une action militaire d’ici quelques années. Il a également laissé entendre que le président russe Vladimir Poutine pourrait agir avant la fin de la présidence de Donald Trump, citant un prétendu pacte de non-agression dont Poutine pourrait se sentir libéré après le départ de Trump.

Inquiétude à travers l’Europe

Les chefs militaires européens se font l’écho de ces préoccupations. Le chef d’état-major suédois, le général Michael Claesson, estime que la Russie est prête à prendre des risques importants pour atteindre ses objectifs, qualifiant la situation actuelle de « conflit systémique » pouvant durer des générations.

De même, le général polonais Wisław Kukula a déclaré que son pays se trouvait dans une phase d’avant-guerre à la suite d’un incident de sabotage ferroviaire. Sa déclaration s’aligne sur les remarques précédentes du Premier ministre Donald Tusk, qui a utilisé pour la première fois le terme « pré-guerre » en mars 2024. Kukula a souligné les efforts déployés par la Russie pour saper la confiance du public et se préparer à une éventuelle agression contre la Pologne.

L’Allemagne exprime son malaise

Alors que d’autres chefs d’état-major européens n’ont pas explicitement abordé la question de la perte potentielle de jeunes vies, le général allemand Carsten Breuer a exprimé une inquiétude inhabituelle concernant le renforcement militaire de la Russie, le qualifiant d' »effrayant » et de « danger actuel ».

Plus récemment, le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a laissé entendre que l’évaluation des capacités de la Russie avait changé. Alors que les experts estimaient auparavant que la Russie ne serait pas en mesure d’attaquer un membre de l’OTAN avant 2029, de nouvelles analyses indiquent un délai plus court, ce qui amène certains à penser que la période actuelle pourrait être le « dernier été de paix ».

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