Les partis du gouvernement fédéral sont récemment parvenus à un accord sur l’augmentation du montant maximum des chèques-repas. Ce montant augmentera de 2 euros et passera à 10 euros à partir de l’année prochaine. Cependant, tous les travailleurs ne pourront pas bénéficier de cette mesure. Cela dépend en grande partie du secteur dans lequel vous travaillez ou de la volonté de votre employeur de vous accorder une prime.
Principaux renseignements
- La valeur maximale des chèques-repas passera de 8 à 10 euros l’année prochaine. L’objectif est de porter ce montant à 12 euros en 2027.
- Pas moins de 3 millions de Belges reçoivent des chèques-repas. Cependant, tout le monde ne ressentira pas l’impact de cette mesure.
- La décision sera prise par l’employeur ou dans le cadre d’une concertation sociale au niveau de l’entreprise ou du secteur.
Contexte : Au début de la nouvelle année, la valeur maximale des chèques-repas passera de 8 à 10 euros. Il s’agit de la première augmentation depuis 2016.
- Le gouvernement prévoit d’augmenter le montant maximum de 2 euros supplémentaires en 2027. L’objectif est d’augmenter le pouvoir d’achat des travailleurs. En effet, il ne faut pas oublier que les salaires ne peuvent pas augmenter plus fortement que l’indice cette année et l’année prochaine.
- En outre, la cotisation salariale reste fixée à 1,09 euro. Cela signifie donc que le montant maximal augmentera sans que les chèques ne coûtent plus cher aux travailleurs.
- Le gouvernement fédéral augmente également la déduction fiscale pour les employeurs, qui passe de 2 à 4 euros par chèque. Bart De Wever fait valoir que cela permet aux employeurs de donner à leurs employés un petit extra « aux frais de l’État ».
- « Mais ce n’est pas vrai », indique l’organisation patronale Unizo dans un communiqué de presse. « L’augmentation de la déductibilité fiscale ne signifie pas que l’augmentation de la valeur maximale sera entièrement compensée. Une augmentation effective de 8 euros à 10 euros signifie, avec un taux d’imposition des sociétés de 25 pour cent, une compensation de 0,4 euro pour l’employeur. 1,6 euro est donc payé par ce dernier de sa poche », peut-on lire.
Tous les travailleurs ne recevront pas de chèques-repas de 10 euros à partir de l’année prochaine
Précision : Au total, quelque 3 millions de travailleurs reçoivent des chèques-repas. Tous les employeurs ne versent pas aujourd’hui le montant maximum de 8 euros.
- Cela dépend beaucoup du secteur dans lequel vous travaillez. Le montant des chèques-repas est fixé par les conventions collectives de travail (CCT). Les syndicats et les employeurs se réuniront au niveau de l’entreprise ou du secteur pour décider dans quelle mesure ils appliqueront l’augmentation des chèques-repas. Il n’est donc pas exclu que rien ne change pour vous.
- L’employeur peut toutefois déterminer lui-même la valeur des chèques-repas. Celle-ci sera alors reprise dans le contrat de travail individuel.
- « Un travailleur qui travaille 220 jours par an peut, grâce à cette mesure, obtenir jusqu’à près de 37 euros nets supplémentaires par mois », a calculé l’expert fiscal Pieter Gillemon (PwC) pour HLN.be. « Sur une base annuelle, cela représente 440 euros, qui s’ajoutent aux 1.520 euros nets qu’il reçoit déjà en chèques-repas. » Au total, cela représente 163 euros nets par mois. Encore une fois, c’est le cas si vous obtenez la valeur maximale.
- Quoi qu’il en soit, de nombreux employeurs semblent disposés à accorder une prime à leur personnel. Une enquête réalisée par le prestataire de services RH Group S au début de l’année a révélé que 53 pour cent des entreprises souhaitent augmenter le montant des chèques-repas à 12 euros. Après tout, c’est l’une des rares options dont dispose actuellement un employeur pour donner à ses employés un supplément de salaire.
- Mais : selon Unizo, les employeurs sont beaucoup moins enthousiastes à l’idée d’augmenter les chèques-repas. L’organisation patronale constate que seule une entreprise sur cinq souhaite le faire.


