Cadre juridique pour l’euro numérique est prévu pour fin 2025, mais des inquiétudes subsistent quant à la confidentialité et à l’autonomie de l’UE


Principaux renseignements

  • Un cadre juridique pour l’euro numérique est prévu pour la fin de l’année 2025.
  • La protection de la vie privée des utilisateurs et la rémunération équitable des prestataires de services de paiement sont des préoccupations majeures.
  • L’euro numérique vise à renforcer l’autonomie financière de l’Europe par rapport aux fournisseurs de solutions de paiement américains.

Les ministres européens des finances travaillent avec diligence à la mise en place d’un cadre juridique pour l’euro numérique, qui devrait être achevé d’ici à la fin de l’année 2025. Bien que cette initiative ait le vent en poupe, d’importants défis restent à relever.

Inquiétudes principales

Selon Euronews, les principales préoccupations concernent la protection de la vie privée des utilisateurs et la garantie d’une compensation équitable pour les prestataires de services de paiement. Certains pays plaident pour une limite de détention faible de l’euro numérique afin d’éviter son utilisation abusive comme outil d’investissement. D’autres, comme la Hongrie, souhaitent avoir leur mot à dire dans le processus de prise de décision concernant le lancement du projet.

L’urgence découle de la dépendance croissante de l’Europe à l’égard des fournisseurs américains de solutions de paiement. Des événements récents, tels que l’approbation par les États-Unis de la loi Genius régissant les monnaies stables, soulignent encore davantage la nécessité d’une alternative européenne pour renforcer l’autonomie financière.

Solutions technologiques

La BCE étudie activement différentes solutions technologiques pour l’euro numérique, y compris des approches centralisées et décentralisées. Bien qu’aucune décision définitive n’ait été prise, on spécule sur l’utilisation de blockchains publiques comme Ethereum ou Solana. Le Bureau européen des unions de consommateurs souligne l’importance de construire l’infrastructure de l’euro numérique au sein de l’Europe en utilisant des fournisseurs locaux afin de minimiser la dépendance à l’égard d’entités non européennes.

Cependant, les progrès au sein du Parlement européen semblent lents. Malgré les efforts initiaux de l’ancien rapporteur Stefan Berger, aucun vote n’a eu lieu sur son projet de rapport, et il a par la suite démissionné de son poste. Son successeur, Fernando Navarrete, n’a pas encore commenté publiquement le blocage du processus.

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