Ça se rapproche : après la Chine, la police de Londres teste la reconnaissance faciale

Depuis le début desemaine, la police londonienne teste la reconnaissance faciale.

Pendant deux jours, lapolice de Londres va utiliser cette technologie dans les quartiers deSoho, Piccadilly Circus et Leicester Square. Les visages scannésseront ensuite croisés avec une base de données de personnesrecherchées par la police métropolitaine de Londres et lestribunaux.

Si la technologie alerteles agents de police d’une correspondance avec la base de données,la police sur le terrain procédera à un examen et à d’autresvérifications afin de confirmer l’identité de l’individu. Lesscanners seront installés pendant environ huit heures par jour dansdes zones proches des agents.

Stratégie pour réduirele crime et la violence

Cette utilisation de lareconnaissance faciale fait partie d’une stratégie visant à réduirele crime et la violence à Westminster. Les passants ont le droitd’éviter d’être numérisés et toutes les séquences serontsupprimées immédiatement après le test. Les visages correspondantà la liste seront conservés pendant 30 jours.

La police a informé lepublic de l’utilisation de la technologie de reconnaissance facialeen distribuant des tracts et via des affiches dans les zonesconcernées. Les agents de police se rapprocheront également dupublic pour lui expliquer le processus.  

En Chine, la police utilise également la reconnaissance faciale afin d’identifier les auteurs d’actes criminels fugitifs. Depuis février dernier, les agents de police chinois portent des lunettes intelligentes dotées d’une caméra et de la lareconnaissance faciale.  

Critiques

L’utilisation de cettetechnologie a fait l’objet de nombreuses critiques. Récemment, le groupe BigBrother Watch (BBW), organisation britannique à but non lucratif,qui milite pour les libertés civiles et la vie privée, a engagéune procédure judiciaire contre le déploiement de cettetechnologie.

Après avoir eu accès auxchiffres de la police grâce aux lois britanniques sur la libertéd’information, BBW a déclaré que 100% des correspondanceseffectuées par les scanners de reconnaissance facial depuis le moisde mai étaient inexactes.

« L’utilisation par lapolice de cet outil de surveillance autoritaire en l’absence totalede base légale est inquiétante », a déclaré Silkie Carlo,directrice de BBW, dans un communiqué. « Le fait que cettetechnologie ait été totalement inutile jusqu’à présent montre àquel point il s’agit d’une perte de temps considérable pour lapolice et pour les fonds publics. » BBW plaide ainsi pour l’abandonde l’usage de cette technologie par la police.

Quatre autres essais detechnologie de reconnaissance faciale devraient avoir lieu d’ici lafin de l’année, a expliqué Ivan Balhatchet, le responsable duprojet. « Afin de faire preuve de transparence et pour poursuivreun débat constructif, nous avons invité des personnes et desgroupes ayant des points de vue divergents sur notre utilisation dela technologie de reconnaissance faciale dans le cadre de cedéploiement », a-t-il expliqué.

Des consultationspubliques seront organisées afin d’interroger le public sur sesinquiétudes relatives à l’utilisation de la technologie dereconnaissance faciale. La reconnaissance faciale devrait êtreégalement utilisée lors d’événements sportifs et de festivals demusique.

En mai dernier, ElizabethDenham, la commissaire britannique à l’information, a expliqué quel’emploi de cette technologie ne serait légale que si la policeétait en mesure de prouver que son utilisation des les espacespublics pouvait résoudre les problèmes qu’elle cherchait àrésoudre.

La biométrie est de plusen plus utilisée

Les entreprises privéesont également de plus en plus recours à la technologie dereconnaissance faciale. La compagnie aérienne australienne Qantas aannoncé en juillet qu’elle utiliserait la reconnaissance facialepour identification des passagers.

La semaine dernière, lasociété de location de voitures Hertz a dévoilé ses premierskiosques biométriques à l’aéroport international d’Atlanta.

Enfin, en mai dernier,lors d’un concert,  la chanteuseaméricaine Taylor Swift a utilisé un logiciel de reconnaissancefaciale pour tenter d’identifier certains des individus qui l’ontharcelée parmi ses fans venus la voir.  

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