Brexit: voici ce que perd l’UE avec le départ du Royaume-Uni

Ce vendredi, le Royaume-Uni quitte officiellement l’Union européenne. Le départ de l’un des ses États membres les plus puissants est loin d’être sans conséquence pour l’UE…

En passant de 28 à 27 États membres, l’Union européenne ne sera plus la même au niveau démographique, économique, industriel, etc. Le journal français Les Echos a passé en revue quelques-unes des pertes les plus marquantes pour l’UE.

  • L’UE perd 13% de sa population. Sans le Royaume-Uni, l’Union européenne voit sa population passer de 513 millions d’habitants (2019) à 447 millions. Elle conserve néanmoins la troisième position des zones les plus peuplées au monde, loin derrière la Chine (1,4 milliard) et l’Inde (1,3 milliard), mais toujours bien devant les États-Unis (328 millions).
  • L’UE perd 5,5% de sa superficie. Sans les 243.000 km² du Royaume-Uni, la superficie de l’Union passe à 4,233 millions km². Une taille suffisante pour conserver le 7e rang mondial, entre l’Australie et l’Inde.
  • L’UE perd 26,5% de son espace maritime. L’Union reste la première puissance maritime mondiale avec 18,8 millions de km², malgré la perte des 6,8 millions de km² du Royaume-Uni. À titre de comparaison, les États-Unis disposent de 12,2 millions de km².
  • L’UE perd 15% de sa puissance économique. Le PIB de l’Union (18.750 milliards de dollars en 2018) est amputé de 2.828 milliards de dollars, selon les chiffres du FMI. De quoi demeurer la deuxième puissance économique mondiale, mais à une distance bien plus respectable des USA (20.500 milliards) qu’auparavant.
  • L’UE perd des fleurons industriels. BP (pétrole), Shell (pétrole), Tesco (supermarché), Rolls-Royce (aéronautique), Vodafone (télécommunications), Unilever (alimentation et soins du corps), etc.
  • L’UE perd la City. L’Union perd la deuxième place financière du monde. C’est désormais Francfort, 15e mondiale, qui sera la première place européenne. Les impacts restent cependant difficiles à évaluer.
  • L’UE perd ses meilleures universités. Jusqu’au Brexit, les quatre meilleures universités européennes étaient britanniques. Oxford et Cambridge figuraient dans le top 10 des meilleurs établissements, selon le classement de Shanghai. La meilleure univ’ de l’UE sera désormais celle de Copenhague, 26e mondiale.
  • L’UE perd 5,3% du tourisme européen. Le Royaume-Uni était jusqu’ici la 7e destination européenne la plus visitée, avec 37,7 millions de visiteurs internationaux. Au total, l’Union capte 50% du secteur au niveau mondial avec 713 millions de visiteurs.
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