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L’ex-patron de Bpost, Dirk Tirez, a refusé un pactole de 450.000 euros : « Il en voulait en fait plus »

L’ex-patron de Bpost, Dirk Tirez, a refusé un pactole de 450.000 euros : « Il en voulait en fait plus »
Dirk Tirez – Getty Images

En novembre de l’année dernière, Bpost a proposé au CEO Dirk Tirez une indemnité de départ – l’entreprise elle-même préfère parler « d’incitant à la poursuite de la coopération » – de 450.000 euros. Le dirigeant a refusé la proposition. Les versions divergent quant aux raisons de ce refus. Selon Bpost, le cadre supérieur voulait un montant plus élevé. Quelques semaines plus tard, son contrat a été résilié, mais sans indemnité supplémentaire.

La chronologie :

  • 24 octobre 2022 : Bpost annonce que Dirk Tirez « se retire temporairement » après que des enquêtes internes ont révélé d’éventuelles malversations dans le cadre du contrat de distribution de journaux conclu avec le gouvernement.
  • Novembre 2022 : le conseil d’administration de Bpost souhaite démettre Tirez de ses fonctions de manière permanente et lui offre une indemnité supplémentaire de 450.000 euros en échange d’une coopération continue dans le cadre de l’enquête interne, même après son départ. C’est ce que certains journaux du week-end rapportent aujourd’hui et ce qui a été confirmé à Business AM. L’accord ne s’est toutefois pas concrétisé.
  • 9 décembre 2022 : Bpost confirme que Tirez quitte définitivement l’entreprise « d’un commun accord ». Il ne semble plus y avoir de prime de sortie ou d’autres compensations supplémentaires.

Trois questions cruciales

1. Si Bpost s’interrogeait sérieusement sur le rôle de Tirez dans le contrat de distribution des journaux, pourquoi lui offrir une rémunération supplémentaire de 450.000 euros ?

Le conseil d’administration a peut-être voulu éviter ainsi une rupture brutale et une bataille juridique. Selon Bpost, il ne s’agissait pas non plus d’une indemnité de départ ou d’un « parachute doré », mais d’un « incitatif » destiné à « motiver » Tirez.

« Bpost a dû convaincre Dirk Tirez de fournir des informations complètes et correctes dans le cadre du contrôle de conformité, et ce même après la fin de la collaboration », a déclaré l’entreprise postale.

2. Pourquoi Tirez a-t-il refusé la proposition ?

Les versions divergent à ce sujet. Un initié affirme dans De Morgen que Tirez y a vu une dissimulation de la part des ministres compétents Dermagne et De Sutter et qu’il a donc refusé la prime. Mais Bpost est formel : « Ce montant a été jugé insuffisant par Dirk Tirez. Raison pour laquelle il l’a refusé ».

Selon des sources bien placées, Tirez n’était pas du tout motivé par son intégrité personnelle. Celui qui a été à la tête de l’entreprise postale pendant près de 20 ans a simplement estimé que la rémunération était trop faible et a voulu négocier une indemnité de sortie plus élevée, semble-t-il.

3. Pourquoi est-il finalement parti sans prime ?

Selon Bpost, au début du mois de décembre, l’enquête interne sur le contrat du journal avait progressé à un point tel que l’apport de Tirez était devenu moins important pour l’enquête. Le conseil d’administration dirigé par la présidente Audrey Hanard a donc décidé de procéder à un départ sans compensation supplémentaire.

Des sources gouvernementales affirment qu’un accord juridique a été conclu entre Bpost et Tirez sur la marche à suivre à ce moment-là. C’est également ce que suggère le communiqué officiel du 9 décembre. Bpost y indique que Tirez « collaborera à l’enquête en cours. »

MB

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