Principaux renseignements
- Les consommateurs suédois boycottent les supermarchés en raison de la hausse des prix des denrées alimentaires, qui ont augmenté de 2 740 euros depuis janvier 2022.
- L’initiative « Bojkotta vecka 12 » invite les consommateurs à ne pas faire leurs courses dans les grandes chaînes de supermarchés pendant sept jours, en invoquant le manque de concurrence et le fait que les grands producteurs de denrées alimentaires privilégient le profit au détriment de l’accessibilité financière pour les consommateurs.
- Le boycott devrait s’étendre à Ica, la plus grande chaîne de supermarchés de Suède, et durer trois semaines. Les organisateurs prévoient de faire pression sur les décideurs politiques pour qu’ils prennent des mesures visant à réduire de manière permanente les prix des produits de première nécessité.
Les consommateurs suédois prennent position contre la flambée des prix des denrées alimentaires en boycottant les supermarchés à l’échelle nationale. Le coût de l’alimentation d’une famille aurait augmenté de 2 740 euros depuis janvier 2022, des produits essentiels comme le café approchant le prix symbolique de 9,14 euros le paquet.
L’initiative « Bojkotta vecka 12 » (Boycott semaine 12), qui a pris de l’ampleur grâce à des campagnes virales sur les médias sociaux, a exhorté les consommateurs à s’abstenir de faire des achats dans les grandes chaînes de supermarchés pendant sept jours. Les participants ont attribué la hausse des prix au manque de concurrence entre les supermarchés et les grands producteurs de denrées alimentaires, qui privilégient le profit au détriment de l’accessibilité financière pour les consommateurs.
Échelle européenne
Les supermarchés rétorquent que les hausses de prix sont dues à une multitude de facteurs externes, notamment l’instabilité géopolitique, la fluctuation des prix des matières premières, le changement climatique qui a un impact sur les récoltes et l’augmentation des coûts de transformation et de transport.
Ce boycott suédois fait écho à des manifestations similaires dans toute l’Europe. En Bulgarie, les consommateurs ont boycotté les principaux détaillants le mois dernier, ce qui a entraîné une baisse de 30 pour cent du chiffre d’affaires. Un boycott croate s’est étendu aux pays voisins au début de l’année.
Réactions controversées
Si certains participants estiment que l’action de sept jours a déclenché des conversations cruciales sur l’accessibilité des denrées alimentaires, d’autres préconisent des changements plus fondamentaux dans les habitudes de consommation, tels que le soutien aux producteurs locaux par le biais de « reko-rings », des systèmes d’achat direct qui éliminent les intermédiaires.
Les organisateurs du boycott, qui appellent les pouvoirs publics à intervenir pour briser l’oligopole des supermarchés, prévoient d’étendre leur manifestation en boycottant pendant trois semaines Ica, le principal détaillant suédois de produits alimentaires. Leur objectif est de faire pression sur les décideurs politiques pour qu’ils mettent en œuvre des mesures visant à réduire de façon permanente les prix des produits de première nécessité.
Avertissement du gouvernement suédois
Répondant aux critiques concernant l’inaction, le gouvernement suédois a reconnu l’impact de la hausse des prix des denrées alimentaires tout en soulignant le récent déclin de l’inflation globale. Le ministre des affaires rurales a souligné que la résolution de ce problème était une priorité absolue et a promis un dialogue constructif avec les parties prenantes de l’industrie alimentaire. Il a mis en garde contre les boycotts, suggérant qu’ils pourraient avoir des conséquences inattendues.
Les représentants des supermarchés reconnaissent les défis qui contribuent à l’augmentation des prix des denrées alimentaires, mais maintiennent qu’ils s’engagent à fournir des produits abordables aux consommateurs. Ils soulignent l’interaction complexe des facteurs mondiaux qui influencent le coût des denrées alimentaires.
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