Georges-Louis Bouchez riposte : « Le MR n’est pas le seul responsable de l’échec »

Le roi Philippe a entamé sa série de consultations et reçoit les différents présidents de parti. À leur arrivée ou à leur départ, ils souhaitent tous réagir. Georges-Louis Bouchez (MR) est celui qui réagit le plus vivement. Selon lui, la perception selon laquelle son parti aurait tout fait échouer est erronée.

Dans l’actualité : Bouchez tente de changer la perception.

  • Après son entretien avec le roi, Bouchez s’adresse à la presse. « Je ne participe pas au jeu de désigner un coupable. Si on veut dire que le MR a tout bloqué, d’accord. Mais laissez-moi alors expliquer les vraies raisons pour lesquelles nous avons bloqué », dit-il.
  • Selon lui, la taxe sur les plus-values n’est pas le seul point de désaccord. L’augmentation de la TVA et les accises sur le carburant étaient aussi inacceptables pour lui. « Le chariot des taxes est déjà surchargé. Nous devons trouver un autre équilibre », explique Bouchez. « Nous sommes déjà le pays avec le plus d’impôts. Inventer encore de nouvelles taxes, ce n’est pas pour cela que j’ai été élu. »
  • Le formateur Bart De Wever (N-VA) a présenté jeudi une ultime contre-proposition. Bouchez l’a rejetée, ce qui a conduit De Wever à conclure que poursuivre les discussions était inutile. Cependant, Bouchez estime que son parti n’est pas le seul responsable de cet échec. « Nous avons fait 10 contre-propositions, donc dire que nous sommes seuls responsables de l’échec n’est pas la vérité. »
  • Pour Georges-Louis Bouchez, un redémarrage de la coalition Arizona est possible. Mais comme il l’a souvent souligné, il affirme maintenant clairement ce qu’il pense : « Le résultat des élections doit être respecté. Il est normal que les partis qui obtiennent 30 % trouvent davantage de leurs positions dans l’accord que ceux qui obtiennent 13 %. » En d’autres termes, il considère que la supernote de De Wever tient trop compte de Vooruit, qui a obtenu 13 %, et pas assez du MR.

Calme et sérénité

À noter : Conner Rousseau reste prudent, Sammy Mahdi est optimiste.

  • Le président de Vooruit, Conner Rousseau, a également réagi. Il ne souhaite pas se laisser entraîner par les propos de Georges-Louis Bouchez et ne veut pas confirmer s’il était encore possible de parvenir à un accord après les contre-propositions du MR. « Je ne vais pas réagir à tout ça. Je ne vais pas entrer dans les reproches, cela n’aide personne. »
  • Rousseau réaffirme que, pour lui, la taxe sur les plus-values doit être instaurée. « Nous voulons que chacun fasse un effort. » Il estime qu’il n’est « pas juste » que les grandes fortunes contribuent moins.
  • Quant à savoir si la coalition Arizona peut encore se faire avec De Wever comme Premier ministre, Rousseau reste positif. « Ce n’est pas parce que De Wever est parti maintenant qu’il ne pourra jamais revenir. »
  • Pour le président du cd&v, Sammy Mahdi, tout n’est pas encore perdu, comme il l’a exprimé après sa rencontre avec le roi. « Il faut un nouveau départ. J’espère que tout le monde montrera maintenant suffisamment de courage et de respect les uns envers les autres. Alors, beaucoup de choses sont possibles. »
  • Mahdi pense qu’après « une courte période de repos », il sera possible de reprendre les négociations au sein de la coalition Arizona. Bouchez appelle également au calme : « Tout le monde doit rester serein. »
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