Le gouvernement wallon cherche des fonds pour soutenir plusieurs villes en difficulté financière. Cependant, Belfius refuse de prêter à Liège, Charleroi et Mons. Pour Mons, la banque invoque des motifs politiques.
Principaux renseignements
- Le gouvernement wallon veut aider les villes en difficulté avec le plan Oxygène.
- ING et Belfius refusent de financer certaines villes : Liège, Charleroi et Mons.
- Belfius justifie son refus pour Mons par la présence du PTB dans la coalition municipale.
Dans l’actualité : Plusieurs villes wallonnes ne recevront pas de financement de Belfius.
- Selon De Tijd et son journal partenaire L’Echo, la grande banque Belfius refuse de participer pleinement au plan Oxygène. Ce plan vise à offrir un répit financier aux villes wallonnes lourdement endettées. Le gouvernement wallon cherche à lever un total de 356 millions d’euros, sollicitant BNP Paribas Fortis, CBC (filiale wallonne de KBC), Belfius et ING.
- Aucune de ces banques ne s’est montrée enthousiaste. Finalement, seule ING a accepté de participer, mais avec des conditions strictes : un financement limité à 82 millions d’euros et l’exclusion de sept villes : Liège, Charleroi, Mons, Ath, Namur, La Louvière et Verviers.
- Après des négociations, le gouvernement wallon a réussi à convaincre Belfius de s’engager également, pour un montant de 30 millions d’euros, permettant ainsi à Ath, Namur, La Louvière et Verviers de bénéficier d’un soutien financier. Mais les trois plus grandes villes – Liège, Charleroi et Mons – restent exclues. Ces trois communes nécessitent pourtant des investissements majeurs, dépassant 200 millions d’euros.
Explications : Pour Liège et Charleroi, des raisons financières, mais pour Mons, une raison politique.
- Belfius justifie son refus de financer Liège et Charleroi par la gravité de leurs difficultés financières. En revanche, le refus pour Mons s’explique par une raison politique : dans cette ville, une coalition municipale a été formée entre Ecolo, le PS et le PTB (Parti du Travail de Belgique), un parti d’extrême gauche.
- « C’était une condition exclusive de Belfius : aucune aide financière pour Mons en raison de la présence du PTB dans la nouvelle majorité du conseil municipal », a confié une source à L’Echo.
Position de Belfius n’est pas nouvelle
Contexte : Une position connue de Belfius.
- Belfius n’a pas souhaité commenter ces informations. « Nous ne pouvons pas commenter des cas spécifiques », a déclaré un porte-parole à L’Echo.
- Cependant, la position de la banque n’est pas nouvelle. Il y a deux ans, Belfius avait déjà mis en garde le gouvernement wallon sur les risques financiers associés à une éventuelle participation du PTB à la majorité gouvernementale régionale. À l’époque, cette mise en garde avait conduit la banque à imposer des règles plus strictes à la Région wallonne.
