Le géant de la chimie Bayer a publié jeudi des résultats annuels en hausse, stimulés par la performance des activités de Monsanto, rapporte l’AFP. Mais l’entreprise reste sous pression judiciaire aux Etats-Unis, avec une nouvelle augmentation des plaintes contre le glyphosate.
Le bénéfice net de Bayer a augmenté de 141,4% en 2019, pour atteindre 4,1 milliards d’euros, rebondissant après une année 2018 plombée par le financement de l’achat de l’américain Monsanto.
Le groupe fait par ailleurs valoir un bénéfice opérationnel hors effets exceptionnels (ebitda) en hausse de 28,3% à 11,5 milliards d’euros, et un chiffre d’affaires à 43,5 milliards d’euros (+3,5% hors effets de change) « Nous avons atteint nos objectifs financiers, malgré un environnement de marché difficile, notamment dans l’agro-chimie », s’est félicité le CEO du groupe, Werner Baumann, dans un communiqué.
La performance de la division « Crop Science », dédiée aux semences et aux pesticides, stimule les résultats de l’entreprise, avec un résultat opérationnel hors effets exceptionnels (Ebitda) en augmentation de 81% sur un an. Cette branche d’activité se développe notamment grâce au rachat du géant américain Monsanto, en 2017, qui a permis à Bayer de devenir le numéro un du secteur.
48.000 plaintes
Mais ce rachat est également la source d’ennuis judiciaires pour Bayer aux Etats-Unis, alors que le « Round’up », un pesticide à base de glyphosate commercialisé pendant des décennies par Monsanto, a été classé en 2015 « cancérigène probable » par le Centre internatinal contre le Cancer (Circ), une instance de l’OMS.
Le groupe de Leverkussen doit désormais faire face à 48.600 plaintes dans le pays, a-t-il annoncé jeudi, contre 42.700 comptabilisés fin octobre.
Après avoir été condamné en première instance dans plusieurs affaires, le géant de la chimie indique vouloir « appliquer toutes les possibilités de recours », mais affirme « participer de manière constructive au processus de médiation ordonné par le tribunal ».
Pour 2020, le groupe voit son chiffre d’affaires augmenter « entre 3 et 4% », pour atteindre « entre 44 et 45 milliards d’euros ».