« Une décennie difficile » nous attend, selon le formateur Bart De Wever

Bart De Wever (N-VA) a prononcé un discours à Anvers à l’occasion de la fête nationale. Outre l’été sportif, il s’est également concentré sur les discussions de formation qu’il mène en tant que formateur.

Dans l’actualité : De Wever a brièvement évoqué la formation, qui reprend lundi.

  • Dans son discours annuel en tant que bourgmestre d’Anvers, De Wever a déclaré qu’« une décennie difficile s’annonce ». Il a énuméré : « La situation budgétaire, le vieillissement de la population, les changements géopolitiques… Je dirais presque : ‘Je suis content de n’être que bourgmestre et de ne pas avoir tout cela sur mon plateau’, mais malheureusement ».
  • Sur le fond, De Wever n’a pas abordé les discussions qu’il mène avec le MR, Les Engagés, le cd&v et Vooruit pour former un gouvernement fédéral. Ce n’était pas non plus l’objet de ce discours : il s’agissait du discours annuel de commémoration pour les victimes des deux Guerres Mondiales que le bourgmestre d’Anvers prononce dans le parc de la ville.
  • De Wever ne peut s’empêcher de faire quelques allusions à la situation dans laquelle il se trouve. Parce que le 21 juillet tombe cette année un dimanche, « nous avons précisément un jour de congé en moins », dit-il. « C’est bien pour ceux qui ont besoin de chaque jour de travail. Dans ce groupe, il y en a au moins un », fait-il référence à lui-même et à la mission de formation.
  • De Wever a également parlé de l’été sportif bien rempli avec l’Euro de football, le Tour de France et les Jeux Olympiques. Lui-même n’en a encore rien vu, mais parce que d’autres y sont tellement absorbés, cela lui donne « un peu de répit pour se concentrer sur d’autres choses ».

Interactions réglées au point

Suivi : Les négociations sur la coalition Arizona se poursuivent.

  • Ces « autres choses » se poursuivent pour De Wever et ses collègues pendant les vacances d’été. Lundi, les présidents se réuniront pour discuter des progrès réalisés. C’est nécessaire, car il y a eu une certaine irritation la semaine dernière concernant la forte implication de la N-VA dans les notes de négociation. Ainsi, un groupe de travail sur la migration a été convoqué en urgence parce que Les Engagés avaient des problèmes avec le langage utilisé. Une « mauvaise interprétation », selon la N-VA.
  • Les dossiers de la santé, de la réforme du marché du travail et d’une réforme fiscale restent également épineux. En outre, les interactions entre le groupe de travail central des présidents et le fonctionnement des groupes de travail thématiques doivent encore être réglées. Une grande percée ou un affrontement majeur avant la semaine de congé que les négociateurs ont prise – du 5 au 12 août – n’est plus attendu.
  • Le processus de formation avance à une vitesse presque inédite pour la Belgique. De Wever a une échéance en tête : le 20 septembre. À cette date, la Commission européenne attend du gouvernement belge un plan d’action concernant le déficit budgétaire. Avec un gouvernement en place, un plan de redressement sur 7 ans peut être élaboré. Sinon, il faudra probablement le faire en 4 ans.
  • Mais Vooruit ne veut pas se fixer de délais, comme l’a déclaré à plusieurs reprises le président Conner Rousseau (Vooruit). Un accord solide sur le fond où les socialistes peuvent se retrouver est prioritaire.
  • Un vétéran politique dans De Standaard en tire la même conclusion. Si on part de la ligne de parti du formateur, il est inévitable qu’il y ait encore beaucoup d’ajustements nécessaires. Et cela demande du temps.

Qui sera Commissaire européen ?

À suivre : Mercredi, De Wever doit à nouveau se rendre chez le roi.

  • Mercredi, le formateur De Wever fera à nouveau un rapport au roi. Sans aucun doute, sa mission de formation sera prolongée. Malgré les différences entre les partis, il semble y avoir la volonté de réussir la formation.
  • D’ailleurs, l’exercice budgétaire n’est pas la seule échéance difficile, nommer un commissaire européen peut également être une tâche ardue. L’UE attend en effet un nom pour la prochaine législature d’ici la mi-août. L’actuel commissaire Didier Reynders (MR) a déjà exprimé son souhait de continuer. Cela coûterait automatiquement un poste ministériel au MR, car le rôle de commissaire européen est équivalent à celui de ministre.
  • La confiance semble être le mot clé pour les partis en négociation. Oser donner et prendre, mettre de l’eau dans son vin et avoir confiance que tout ira bien. Un vétéran dans De Standaard souligne également un dernier point : quel sera le récit pour faire adhérer la population à l’accord de gouvernement ? Il reste à résoudre comment susciter l’enthousiasme des gens pour un projet d’austérité.
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