Principaux renseignements
- Les banques allemandes ont enregistré une hausse de 24,9 pour cent des prêts non productifs (PNP).
- Cette augmentation significative est due à la hausse des défaillances d’entreprises et des défauts de paiement.
- Le secteur bancaire européen fait preuve de résilience grâce à une forte adéquation des fonds propres.
Les banques allemandes connaissent une augmentation significative des prêts non productifs (PNP), la plus élevée d’Europe. Selon une analyse du cabinet de conseil Bearingpoint, les banques allemandes ont enregistré une augmentation de 24,9 pour cent des prêts non productifs par rapport à l’année précédente. Ce contraste frappant avec la croissance moyenne de 1,1 pour cent enregistrée par 163 institutions bancaires européennes souligne les défis auxquels est confronté le secteur financier allemand.
Bearingpoint attribue cette hausse spectaculaire principalement à l’augmentation des faillites d’entreprises et des pertes importantes, ainsi qu’à l’augmentation des défauts de paiement dans le secteur de l’immobilier commercial. L’impact de la pandémie de COVID-19 a entraîné la faillite de nombreuses entreprises, en particulier après le retrait des mesures de soutien du gouvernement.
Les facteurs à l’origine de l’augmentation des créances douteuses
Les prix élevés de l’énergie, les obstacles bureaucratiques et l’incertitude politique aggravent les difficultés rencontrées par les entreprises. BearingPoint s’attend à ce que la tendance à la hausse des insolvabilités d’entreprises se poursuive tout au long de l’année.
Un prêt est classé comme « douteux » lorsqu’il est improbable que l’emprunteur puisse le rembourser intégralement. Cela entraîne des pertes potentielles pour les banques, ce qui peut affecter la disponibilité de nouveaux crédits.
Résilience du secteur bancaire européen
Malgré ces défis, le secteur bancaire européen a fait preuve de résilience dans ce contexte économique difficile. De nombreuses banques ont réussi à maintenir, voire à augmenter, leur bénéfice net malgré la hausse des coûts. Le ratio moyen Common Equity Tier 1 (CET1) est resté élevé en 2024, à 23,5 pour cent, pour la troisième année consécutive. Cela témoigne d’une solide adéquation capitalistique au sein du système bancaire européen. Bien que le ratio CET1 en Allemagne ait atteint 21,9 pour cent, légèrement en baisse par rapport aux 22,2 pour cent de l’année précédente, il reste au-dessus du minimum légal.
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