L’organisme de contrôle de l’aviation civile amaricaine, la Federal Aviation Administration (FAA), a averti les compagnies aériennes dont les avions survolent la région du Golfe qu’elles devaient faire preuve de prudence. En effet, cette région est le théâtre d’un regain d’activité militaire et de tensions politiques en raison de l’escalade diplomatique entre les États-Unis et l’Iran.
La région du Golfe est une zone incontournable pour nombre de liaisons aériennes internationales. L’aéroport international de Dubaï, aux Émirats arabes unis, où se trouve le siège d’Emirates, est le plus fréquenté du monde pour les voyages internationaux. Les grandes compagnies aériennes long-courriers Etihad et Qatar Airways sont également très actives dans la région.
Des risques de perturbations dans les moyens de communication et d’orientation
La FAA met en exergue la possibilité de risques d’erreur de calcul ou d’identification incorrecte. Les avions volant au dessus de cette région s’exposent en effet au risque posé par les interférences GPS et à des communications brouillées. Pire, ces perturbations pourraient se produire sans avertissement préalable.
Apparemment, cet avertissement se fonde sur les événements tragiques qui se sont produits il y a 30 ans, au cours de l’opération Praying Mantis. Il s’agit d’une bataille navale qui a eu lieu sur une journée, après des années de guerre entre l’Irak et l’Iran.
Le 3 juillet 1988, le croiseur américain USS Vincennes a décidé de lancer la chasse à des vedettes rapides iraniennes accusées d’avoir ouvert le feu sur un hélicoptère dans les eaux territoriales iraniennes. Mais il a confondu un Airbus de la compagnie aérienne Iran Air avec un avion de chasse F-14 de l’armée de l’air iranienne. Le Vincennes a donc tiré deux roquettes sur l’avion, qui a été touché et s’est écrasé. Ses 290 passagers ont été tués.
Escalade de tensions au Moyen-Orient
Récemment, les tensions au Moyen-Orient ont fortement augmenté. Les États-Unis veulent mettre que l’Iran mette fin à a son programme nucléaire. Le président américain Donald Trump a imposé de sévères sanctions économiques à l’Iran.
Les États-Unis ont également considérablement accru leur présence militaire dans la région, en déployant notamment le porte-avions Abraham Lincoln et des bombardiers B-52. L’administration Trump a également ordonné à du personnel diplomatique non essentiel de quitter l’Irak, citant des menaces de groupes armés irakiens qui seraient soutenus par l’Iran.
Mais la Maison Blanche est divisée, et de nombreux reportages des médias américains pointent les luttes intestines qui se jouent dans l’entourage du président américain Donald Trump à ce sujet. Ainsi, John Bolton, conseiller à la Sécurité Nationale, est depuis longtemps un farouche partisan d’une attitude ferme à l’égard de l’Iran. D’autres membres de l’administration Trump ne partagent guère ses positions.
De son côté, l’Arabie saoudite accuse l’Iran d’avoir coopéré à des sabotages contre deux pétroliers saoudiens dans le détroit d’Ormuz. Un oléoduc en Arabie saoudite a récemment été endommagé suite à une attaque de drones revendiquée par le groupe de rebelles houthis du Yémen, Ansar Allah. L’Arabie saoudite accuse l’Iran de les soutenir.