Au Royaume-Uni, les entreprises veulent implanter des puces électroniques aux travailleurs

Des entreprisesbritanniques souhaitent implanter des micro-puces à leur personnelafin d’améliorer la sécurité ainsi que la production, rapporte TheIndependent. Toutefois, cette possibilité a provoqué l’inquiétudedes syndicats de travailleurs.

Au Royaume-Uni, plusieurssociétés juridiques et financières mènent des discussions avecBiohax, une des entreprises qui se charge du placement sous-cutanédes puces sur des milliers de personnes en Scandinavie.

Les puces sous-cutanées,injectées sous la peau entre le pouce et l’index, utilisent latechnologie d’identification par radiofréquence (RIFD) que l’onretrouve partout, dans les cartes de crédit jusqu’au sein despasseports.

Grain de riz

La micro-puce, de lataille d’un grain de riz, fonctionne comme une carte magnétique.Elle peut servir pour l’ouverture de portes, pour l’utilisationd’imprimantes ou encore pour l’achats de produit aux distributeursautomatiques.

Cette tendance est devenuepopulaire en Suède, où plus de 4.000 personnes ont accepté de sefaire implanter des puces sous la peau au cours des cinq dernièresannées par l’intermédiaire de la société Biohax.

La société a révéléqu’elle discutait actuellement avec des entreprises britanniques ausujet de la mise en œuvre de cette technologie sur les travailleurs. »Ces sociétés ont des documents sensibles avec lesquels ellestraitent », a déclaré Jowan Österlund, fondateur de Biohax. »Les micropuces sous-cutanées leur permettraient d’imposer desrestrictions à toute personne. »

Réaction des syndicats

LaConfederation of BritishIndustry (CBI), le plus importantsyndicat patronal, et le Congrès des syndicats (TUC) ont tiré lasonnette d’alarme et ont mis en garde contre les implications d’unetelle technologie sur le plan de la vie privée.

« Lesentreprises devraient se concentrer sur des priorités plutôtimmédiates et sur l’engagement de leurs employés », ont-ilsdéclaré. « Lestravailleurs craignent déjà que certains employeurs utilisent destechnologies pour contrôler et microgérer, privant ainsi leurpersonnel de son droit à la vie privée. La micro-puce donnerait auxpatrons plus de pouvoir et de contrôle sur leurs travailleurs. »

Selon Österlund, toutpartenariat avec des entreprises britanniques permettrait auxemployés de participer aux employés au programme. « Si l’onobtient un taux de participation de 15 %, il s’agit d’une proportionimportante de personnes qui n’auront pas besoin d’un laissez-passerphysique. »

Selon les partisansde cette technologie, les micro-puces offrent l’avantage de sepasser de l’usage de cartes physiques, de mots de passe ou designatures, ce qui permet de réaliser des transactions plusefficaces aux caisses, aux frontières internationales et auxterminaux d’aéroports.

Zoltan Istvan,un transhumaniste réputé qui a été l’un des premiers à adopterla technologie, a expliqué que le nombre d’utilisations des puces ne cessait d’évoluer, même s’il restait des limitations.

« Il y a trois ans que j’ai unepuce RFID dans ma main et je l’utilise pour entrer et sortir de chezmoi, ce qui est formidable, car je n’ai plus besoin d’emporter lesclés de la maison. »

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