La start-up Kin.art lance depuis la Silicon Valley une plateforme visant à protéger les œuvres d’art contre la contrefaçon numérique et autres vols de créations par les systèmes d’IA. L’un des initiateurs est le Belge Flor Ronsmans De Vry, 20 ans seulement.
Un jeune Belge de la Silicon Valley protège les œuvres d’art contre la soif de copie de l’IA

Pourquoi est-ce important ?
L'essor de l'intelligence artificielle, qui voit les systèmes d'auto-apprentissage utiliser des contenus protégés sans autorisation, suscite un débat mondial sur les droits d'auteur. En plus d'une réglementation spécifique, des solutions peuvent aussi venir de la technologie.Dans l’actualité : trois jeunes entrepreneurs technologiques en Californie lancent la plateforme Kin.art. Elle vise à offrir une protection aux artistes numériques contre le scraping continu du contenu en ligne par les grands systèmes d’IA auto-apprenants.
👉 Le cerveau technologique de Kin.art est Flor Ronsmans De Vry (né en 2003 à Bonheiden, en province d’Anvers). Le trio a récemment été accepté dans StartX, le programme de mentorat de start-up de la prestigieuse université de Stanford, par l’intermédiaire de leur société Curious Addys, active dans le monde des NFT.
Sans autorisation
Plus de contexte : « Une liste a récemment été divulguée avec 16.000 noms d’artistes dont le travail a été utilisé sans autorisation pour former Midjourney, le modèle d’IA générateur d’images le plus puissant », donne à titre d’exemple Ronsmans De Vry. « Il a été impossible pour ces créateurs et pour des millions d’autres créatifs de protéger leur travail, mais nous sommes en train de changer cela. »
Comment ça marche ? « Les ensembles de données d’IA nécessitent que des images et des libellés soient chargés en combinaison pour enseigner correctement à l’IA ce que sont exactement les images », explique Ronsmans De Vry. « Nous pouvons empêcher que l’entrée avec l’œuvre d’art soit utilisable en perturbant l’image ou le libellé associé à une œuvre d’art particulière. Nous perturbons les deux entrées. »
- La segmentation d’images devrait empêcher qu’une œuvre d’art entière soit insérée dans un ensemble de données d’IA.
- La déformation des libellés doit garantir que les bons libellés ne sont jamais associées à l’image.
L’objectif ? Avec cette double approche, Kin.art veut garantir que les artistes présentant leurs portfolios sur la plateforme soient entièrement protégés contre un apprentissage non autorisé par l’IA lors de leur création. La plateforme devient également une boutique en ligne, où les commissions sur la vente d’une œuvre d’art ou des droits associés génèrent des revenus.
Zoom arrière : d’autres start-up travaillent également sur la protection des droits d’auteur. « Vous pouvez considérer Kin.art comme la première ligne de défense de votre création », complète Ronsmans De Vry. « Alors que d’autres outils tels que Nightshade et Glaze tentent de limiter les dommages qui surviennent une fois que votre œuvre a déjà été incluse dans un ensemble de données, Kin.art se concentre sur la prévention en empêchant que cela ne se produise.
(OD)