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L’ambiance au sein d’Arizona est de nouveau au beau fixe, mais pour combien de temps encore ?

L’ambiance au sein d’Arizona est de nouveau au beau fixe, mais pour combien de temps encore ?
Bart De Wever (N-VA) -Getty Images

Lundi, les négociations sur la formation d’un gouvernement fédéral ont repris après la petite crise provoquée par Vooruit. Avec les socialistes à la table des discussions, tout le monde cherche un accord au sein de la coalition Arizona. L’atmosphère semble positive, selon les échos. Mais cela durera-t-il ?


Principaux renseignements

  • Pour l’instant, les discussions au sein d’Arizona portent sur des sujets simples, d’où une ambiance qualifiée de “positive”.
  • La tension pourrait monter lorsque les réformes socio-économiques seront abordées.
  • Pourtant, il y a peu d’alternatives : le processus vers un gouvernement est lancé.

Dans l’actualité : un optimisme prudent rue de la Loi.

  • Lundi, les principaux négociateurs ont discuté des thèmes liés à l’énergie et au climat. La mobilité, initialement prévue à l’agenda, a été reportée à plus tard cette semaine. Peu d’informations ont filtré, si ce n’est que la journée s’est déroulée “positivement”.
  • “L’atmosphère était positive. Content que nous négociions enfin sérieusement. Des sujets difficiles nous attendent, mais avec de la bonne volonté et du respect mutuel, tout est possible, ou presque”, a déclaré Sammy Mahdi (cd&v) sur Instagram.
  • La stratégie du formateur Bart De Wever (N-VA) consiste à commencer par des sujets plus “légers”, en s’appuyant sur les notes des groupes de travail. Cette méthode semble porter ses fruits : des listes de points sensibles sont établies pour chaque thème.
  • “Nous avons fait quelques progrès,” a confié un négociateur à De Standaard. Un autre a ajouté : “On sent une volonté d’avancer.”
  • Mardi, la santé publique sera à l’ordre du jour, avec comme enjeu la norme de croissance (le pourcentage d’augmentation des dépenses dans le secteur).
  • Les Engagés plaident pour une norme de 3,5 %, alors que N-VA reste réticente à toute augmentation. Cd&v et Vooruit souhaitent également des investissements accrus dans les soins de santé.

Une situation fragile

À surveiller : le grand dossier socio-économique reste en suspens mais ne pourra pas l’être indéfiniment.

  • Pour aborder les réformes socio-économiques délicates, De Wever adopte une approche bilatérale. Les discussions sur ces sujets auront lieu directement entre lui et chaque parti, tandis que les groupes centraux se concentrent sur d’autres thèmes.
  • Cependant, De Wever devra à terme rassembler toutes les pièces du puzzle. La question est de savoir si les compromis bilatéraux suffiront pour atteindre un consensus global.
    • Après la révision de la supernote par De Wever, Conner Rousseau (Vooruit) s’est montré satisfait des ajustements : “Je constate que les épaules les plus larges contribueront davantage, l’index sera maintenu, et les charges seront réparties plus équitablement.”
    • De son côté, Georges-Louis Bouchez (MR) a exprimé des réserves : “Les impôts doivent être efficaces, pas justes.” Il rejette toute idée d’imposer davantage les grandes fortunes.
  • La tension reste donc palpable entre Vooruit et MR, rendant les négociations précaires. Les déclarations publiques de Bouchez et Rousseau n’aident pas à apaiser les tensions.
  • Et donc, la situation au sein d’Arizona reste particulièrement précaire. Les déclarations de Bouchez dans la presse n’aident pas, tout comme l’avertissement de Rousseau avant la reprise des discussions. “Si la porte, qui est maintenant entrouverte, venait à se refermer, tout s’arrêtera”, a averti clairement le président de Vooruit. En d’autres termes, il n’est pas surprenant que De Wever avance sur des œufs.
  • Entre-temps, Bouchez et Rousseau se sont toutefois retrouvés sur un autre point, selon De Tijd : ils s’opposent tous deux à une augmentation de la TVA pour financer une réduction des charges fiscales. Cela provoque toutefois une opposition chez cd&v, qui voit la grande réforme fiscale proposée par le ministre sortant des Finances, Vincent Van Peteghem (cd&v), perdre de plus en plus de substance. De Wever doit donc jongler avec plusieurs fronts simultanément.

Une majorité stable comme objectif

À surveiller : les autres options semblent écartées.

  • Malgré les propos de Bouchez évoquant une possible intégration d’Open Vld, cette piste semble désormais abandonnée. Sous la pression, De Wever avance avec la coalition Arizona.
  • Le Palais royal préfère une majorité stable avec Arizona, disposant d’une marge confortable, plutôt qu’une majorité avec Open Vld, qui ne tiendrait qu’à une voix près.
  • Le roi Philippe a encouragé De Wever à mener ses “travaux à bien” et lui a accordé deux semaines supplémentaires.
  • Les négociations avancent donc, mais restent sur des bases fragiles.
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