Deux officiels du gouvernement d’Arabie Saoudite ont averti que le pays devrait procéder à de nouvelles coupes budgétaires pour réduire la taille du secteur public, sous peine de tomber en faillite dans trois ans. Le ministre du Service Public de l’Arabie Saoudite, Khaled Al Araj, a révélé lors d’un débat télévisé sur la chaîne de télévision saoudienne MBC que les fonctionnaires du royaume travaillaient à peine une heure par jour, et qu’ils étaient peu incités à travailler. Selon le Times, il aurait ajouté que le secteur public, qui représente plus de 70 % de la main-d’œuvre du pays, était extrêmement improductif, et que les fonctionnaires n’avaient pas une bonne éthique de travail.Il a critiqué la gestion du système, indiquant que des salaires étaient encore payés à des fonctionnaires qui avaient quitté leur emploi.
La baisse des cours du pétrole et le déficit
La chute des revenus liée à la baisse des cours du pétrole a creusé le déficit du pays qui a quasiment atteint 100 milliards de dollars l’année dernière. Le mois dernier, l’Arabie Saoudite a annoncé qu’elle baisserait les salaires des ministres de 20 % et qu’elle réduirait les avantages financiers pour les fonctionnaires pour tenter de combler le déficit budgétaire.Au cours de ce même débat télévisé, le vice-ministre de l’économie, Muhammad al-Tuwaijri, a averti que les difficultés budgétaires ne seraient pas résolues tant que le gouvernement saoudien ne prendrait pas des mesures d’austérité. « Si les cours du pétrole continuent de baisser et que le gouvernement saoudien ne réagit pas en prenant une décision économique ou des mesures d’austérité, la faillite du royaume deviendra inévitable dans les trois à quatre prochaines années. »