Début septembre, l’Arabie Saoudite et la Russie ont confirmé leur intention de limiter la production de pétrole dans le but de faire monter le prix du pétrole à 100 dollars le baril. Près de trois mois plus tard, les tarifs s’en éloignent de plus en plus.
Le mauvais rôle de l’Arabie Saoudite est loin d’être terminé : « La baisse du prix du pétrole est l’œuvre des spéculateurs »

Pourquoi est-ce important ?
Le marché du pétrole a une influence profonde sur l'économie mondiale. Les fluctuations des prix affectent tout, des prix à la consommation aux relations géopolitiques.Dans l’actualité : malgré les efforts de l’Arabie Saoudite et de la Russie, le prix des contrats à terme sur le pétrole a chuté jeudi à un peu plus de 74 dollars le baril. Une forte baisse qui conduit à des accusations de spéculation de la part du ministre de l’Énergie saoudien.
- Selon lui, les traders confondent l’augmentation des exportations de pétrole du Moyen-Orient au cours des derniers mois avec une augmentation de la production de pétrole.
Les Saoudiens peuvent influencer la courbe de l’offre et de la demande à tout moment
Zoom avant : Un regard plus attentif révèle des détails intéressants.
- L’Arabie Saoudite est connue comme le « swing producer » dans l’industrie. Les Saoudiens peuvent influencer la courbe de l’offre et de la demande à leur guise à tout moment.
- Il semble improbable que ces derniers perdent le contrôle des marchés pétroliers.
- L’augmentation de la production au cours des derniers mois par des pays comme le Nigeria et l’Angola est minime par rapport à l’envergure des productions russe et saoudienne.
La complexité du marché pétrolier mondial
Zoom arrière : Cette situation reflète la complexité du marché pétrolier mondial.
- Les prix du pétrole ont chuté ces dernières semaines en raison d’une demande plus faible de la part de la Chine et de taux d’intérêt plus élevés, qui pèsent sur la croissance économique et entravent la demande.
- Mais bien que certains rapports suggèrent le contraire, la demande en pétrole est forte et une récession mondiale reste peu probable dans les six prochains mois.
- Les tendances actuelles des prix du pétrole pourraient en effet indiquer davantage de spéculation que de mouvements fondamentaux du marché.
De plus : cette dynamique a également de grandes conséquences pour les élections américaines de l’année prochaine. Les actions de l’Arabie Saoudite et de la Russie, qui visent un objectif de faire monter le prix du pétrole jusqu’à 100 dollars le baril, peuvent être vues comme un défi pour l’administration Biden. Une hausse des prix de l’énergie pourrait être préjudiciable pour le président actuel à l’approche des élections. Le conseil de suivre de près les actions de l’Arabie Saoudite, lorsque l’OPEP+ se réunira le 26 novembre, semble plus pertinent que jamais.
MB