Purge historique en Arabie Saoudite : Des princes et un milliardaire sont arrêtés

L’Arabie Saoudite va s’attaquer à la corruption dans le pays. Le prince héritier Mohammed bin Salman (notre photo) dirige un comité qui est entré immédiatement en action. Ainsi, 11 princes, plusieurs anciens ministres et même un milliardaire ont été arrêtés. L’Arabie Saoudite espère ainsi renforcer son image.

L’Arabie Saoudite va s’attaquer à la corruption dans le pays. Le prince héritier Mohammed bin Salman (notre photo) dirige un comité qui est entré immédiatement en action. Ainsi, 11 princes, plusieurs anciens ministres et même un milliardaire ont été arrêtés. L’Arabie Saoudite espère ainsi renforcer son image.

L’Arabie Saoudite est-elle en train de prendre une nouvelle direction ? C’est ce qu’il semble, car le prince héritier Mohammed bin Salman fait actuellement tout ce qui est en son pouvoir pour améliorer l’image de son pays. De cette manière, il espère attirer les investisseurs étrangers. Il y a quelques semaines, il a annoncé qu’il était favorable à un islam modéré et tolérant. Depuis lors, les femmes ont même été autorisées à conduire des voitures. Avec ces arrestations, il poursuit son grand ménage et s’attaque à la corruption.

Un milliardaire

Parmi les personnes arrêtées, on trouve le prince milliardaire Al-Waleed bin Talal (photo ci-dessous). Il s’agit d’un investisseur important dans des sociétés américaines telles que Twitter et Citigroup. Les rapports de son arrestation ne sont pas encore confirmés. Cependant, une déclaration sur ces arrestations explique que les missions islamiques consistent à lutter contre la corruption. Le nouveau comité contre la corruption mené par le prince héritier a le droit d’émettre des mandats d’arrêt, d’imposer des interdictions de voyage, et de geler les comptes bancaires.

AFP PHOTO / FAYEZ NURELDINE

Même avant qu’il ne soit lui-même sur le trône, Mohammad bin Salman s’implique ainsi dans la politique de son pays. Cela s’explique principalement pour des raisons économiques. En effet, l’Arabie Saoudite devra bientôt moins compter sur ses puits de pétrole, et elle doit donc nouer de bonnes relations avec d’autres pays.

La succession

La famille royale du roi Salman compte aussi un autre personnage important, le prince Miteb bin Abdullah, limogé de son poste de chef de la garde nationale. Il est le fils de l’ancien roi Abdallah d’Arabie et a été considéré pendant un certain temps comme son successeur potentiel. Avec cette étape, le roi met ainsi hors-jeu l’un des rivaux les plus importants pour le prince héritier.

Il y a 3 mois, le prince Mohammed bin Nayef avait lui aussi été écarté de la liste des possibles prétendants au trône. Le pouvoir du prince héritier a considérablement augmenté, et Mohammed bin Salman est également ministre de la défense en Arabie Saoudite. Le roi, âgé de 81 ans, veut clairement dégager Salman de toute dissidence interne avant de transmettre son pouvoir.

15 000 princes

Contrairement à l’Occident, où seul un petit groupe de personnes appartient à la monarchie, la famille royale d’Arabie Saoudite compte 15 000 princes et princesses.

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19.000 euro par mois

Les princes saoudiens sont censés contrôler une petite partie du royaume ou du gouvernement, mais il n’y a tout simplement pas suffisamment de postes libres pour leur donner du travail. La majorité reçoit une indemnité de 19 000 € par mois et ils sont invités à faire quelque chose d’utile, écrit Karen Eliott House dans son livre « On Saudi-Arabia: Its People, Past, Religion, Fault Lines – and Future ».