Les troupes russes battent en retraite : cela semble être une constante sur les deux fronts en Ukraine. Dans l’est du pays, l’armée ukrainienne a pu capturer la ville de Lyman, et la chute de Kreminna et de Svatove ne parait plus très loin. Sur le front de Kherson, les Russes ont décidé de se « retirer stratégiquement », la situation y étant désespérée pour les troupes russes.

Après des mois de quasi-stagnation, il y a maintenant aussi du mouvement sur le front près de Kherson. C’est là que l’Ukraine a rassemblé le gros de ses troupes au cours des derniers mois. La Russie a répondu en envoyant des soldats supplémentaires dans le sud. C’est en partie à cause de cela que l’offensive à l’est est un tel succès : les Russes ont été pris par surprise, et ont trop peu de troupes expérimentées pour répondre.

Le vent a tourné

Entre-temps, peu de progrès avaient été réalisés à Kherson : sur la rive droite du Dniepr, dans la partie la plus occidentale de l’oblast de Kherson (comparable à une province), on trouve quelque 25 000 soldats russes qui ont largement réussi à repousser les attaques ukrainiennes.

Mais aujourd’hui, le vent semble avoir tourné. Au nord du territoire conquis par les Russes, les troupes ukrainiennes ont pu progresser le long du Dniepr, capturant, entre autres, le village de Dudchany. L’armée russe risque de se faire enfermer, c’est pourquoi le commandement russe a ordonné une retraite. La Russie a maintenant pris des positions défensives près de Mylove, à 15 kilomètres au sud-ouest de Dudchany.

Situation désespérée

Cela ne semble pas offrir un grand réconfort : une source russe a informé le groupe de réflexion The Institute for the Study of War que certaines unités de l’armée russe sont sur les lignes de front depuis mars ; les troupes sont épuisées et démoralisées, il y a tout simplement trop peu de troupes présentes pour assurer la rotation et le repos des forces combattantes.

Là aussi, l’Ukraine a joué un rôle important : elle a réussi à détruire en grande partie les ponts sur le Dniepr. Les chars lourds, les voitures blindées et les camions ne pouvaient plus les utiliser pour apporter des munitions, des provisions ou des soldats frais.

BL