Qui était le troisième homme fort d’Apple ? Celui qui a tiré un trait sur une fortune potentielle de 900 milliards de dollars

Quand on pense aux débuts d’Apple, le nom de Steve Jobs apparait immédiatement en tête, suivi par celui de Steve Wozniak pour les connaisseurs. Mais dans la grande majorité des cas, le troisième homme fort d’Apple, celui sans qui la société n’aurait sans doute jamais décollé dans les années 80, n’est même pas évoqué.

Car oui, si Apple a bien été fondée par Steve Jobs et Steve Wozniak – et Ronald Wayne, qui a rapidement revendu ses parts de peur de se voir redevable sur ses biens personnels des dettes de la société, de sorte que son rôle est aujourd’hui passé sous silence -, la firme à la pomme n’aurait jamais pu devenir la première entreprise au monde à dépasser les 3.000 milliards de dollars de valorisation sans l’intervention d’un autre, Mike Markkula.

Il est considéré comme le troisième homme fort d’Apple, tout d’abord pour avoir cru au projet de l’Apple II, mais pour les rôles qu’il a joués dans l’entreprise.

Présent pour voir la magie opérer

Markkula n’était pas étranger au monde de la technologie avant de rencontrer Steve Jobs et Steve Wozniak. Armé d’une maitrise en génie électrique de l’Université de Californie du Sud, l’homme a occupé le poste de directeur marketing au sein de Fairchild Semiconductor, un fabricant américain de transistors et de circuits intégrés, et d’Intel. À seulement 33 ans, grâce à de bons placements technologiques, il a pris sa retraite anticipée.

Mais la rencontre avec deux ambitions jeunes hommes lui fera reprendre le chemin du bureau. Markkula offrit de précieux conseils à Jobs et Wozniak, dont la nécessité de transformer Apple en véritable société, mais devint surtout un investisseur providentiel d’Apple.

C’est grâce à lui et à ses 250.000 $ que la firme de Cupertino a pu obtenir de nouveaux prêts et poursuivre ses travaux sur l’Apple II. C’est pourquoi il est aujourd’hui considéré comme le troisième homme fort d’Apple.

Investisseur providentiel, Markkula possédait un tiers de la société. Des parts qui, à l’heure actuelle, vaudraient environ 900 milliards de dollars. Mais l’homme, après avoir aidé Apple à ses débuts, notamment durant des moments difficiles, avec la gestion de l’excentrique Jobs, son départ d’Apple, puis son retour, a repris sa retraite et a quitté la présidence d’Apple en 1997.

Un impact considérable

Markkula n’a pas seulement été un investisseur providentiel et un bon conseiller. En tant qu’ingénieur de formation, il possédait des compétences techniques et a écrit plusieurs premiers programmes de l’Apple II. Il a également servi de bêta-testeur pour les produits et logiciels de l’entreprise. Mais surtout, il a apporté une perspective mature au duo que formaient Jobs et Wozniak, de 13 et 8 ans plus jeunes que lui.

Son impact dans l’entreprise ne s’arrête pas là puisqu’il a remplacé Michael Scott au poste de CEO de 1981 à 1983 et a été président du conseil d’administration d’Apple de 1985 à 1997. Markkula a savamment dirigé Apple lorsque l’entreprise se trouvait en eaux troubles. Il a joué un rôle central dans la préservation du projet Macintosh et s’est opposé à Jobs lorsque celui-ci a tenté de le faire dérailler au profit de son propre projet Lisa.

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