Apple offre une porte de sortie à Goldman Sachs : la fin de l’Apple Card ?

Le désir de Goldman Sachs d’arrêter les frais en matière de carte de crédit semble toujours d’actualité. Un problème pour sa partenaire Apple, avec laquelle la banque a lancé plusieurs projets financiers. Mais la firme de Cupertino préfère prendre le taureau par les cornes et propose une solution, histoire de pouvoir continuer à poursuivre ses ambitions.

L’actualité : le fabricant de l’iPhone a fait part de ses conditions pour mettre un terme à son contrat qui le relie à la banque américaine.

  • Trouver un fournisseur alternatif pour ses deux services bancaires, l’Apple Card et le compte d’épargne de la firme, est l’une des conditions.
  • Le processus pourrait prendre 12 à 15 mois, selon plusieurs personnes proches du dossier, indique le Financial Times.
    • Contractuellement, le partenariat doit encore durer 5 ans.

Contexte : fin 2022, Goldman Sachs a indiqué explorer des « alternatives stratégiques » pour sa branche grand public, dont les cartes de crédit. Une activité qui s’est révélée trop coûteuse pour la banque d’investissement, rappelle Bloomberg. À l’époque, elle s’était tout de même montrée attachée à son partenariat avec Apple. Mais les choses ont entre-temps changé, comme l’a révélé le Wall Street Journal en juillet dernier.

  • Les deux partenaires avaient cherché à faire taire les rumeurs en août, en annonçant conjointement une bonne nouvelle : le compte d’épargne d’Apple a atteint les 10 milliards de dollars de dépôt.
  • Les révélations d’aujourd’hui montrent cependant que la question de la fin du partenariat est toujours d’actualité.

Les ambitions d’Apple sur un fil

Au cours de ces dernières années, la firme à la pomme a démontré son ambition de se développer sur le secteur financier, avec notamment sa carte de crédit et son compte épargne.

  • Aussi précieuse soit-elle, Apple n’était pas en mesure de se lancer seule. C’est pourquoi elle a opté pour ce partenariat avec Goldman Sachs.
  • Une stratégie temporaire puisque la firme américaine a toujours préféré faire cavalier seul, à partir du moment où elle disposait de suffisamment d’expertise pour le faire.
    • C’est ce qu’il s’est passé avec son partenariat avec Intel. Une fois qu’elle a été capable de produire ses propres processeurs pour ordinateur, l’Apple Silicon M, elle a tiré un trait dessus.
  • À terme, on peut aisément imaginer qu’Apple proposera des services financiers seule, comme une grande.
  • Diversifier ses services fait partie de sa stratégie pour générer davantage de valeur auprès des millions d’utilisateurs de ses appareils.
  • Sauf qu’à l’heure actuelle, elle ne dispose toujours pas de l’expertise nécessaire pour se lancer seule, elle doit continuer à travailler avec une banque.
  • D’où la condition de trouver un repreneur si Goldman Sachs veut effectivement se retirer de l’équation.
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