Apple accusé d’utiliser des minerais de conflit


Principaux renseignements

  • La RDC a déposé des accusations criminelles contre Apple en France et en Belgique, accusant le géant de la technologie de tirer profit des minerais de conflit.
  • Apple nie les accusations, affirmant qu’elle contrôle régulièrement ses fournisseurs et qu’elle a pris des mesures pour améliorer la traçabilité, mais que ses méthodes ont été précédemment retirées d’une liste acceptée par l’IGR.
  • Les critiques soutiennent que la récente décision d’Apple de cesser d’acheter des minerais en provenance de la RDC ou du Rwanda ne peut pas effacer le passé et demander des comptes pour les crimes prétendument commis.

Un juge d’instruction belge examine les allégations selon lesquelles Apple aurait sciemment utilisé des minerais de conflit provenant de la République démocratique du Congo (RDC). La RDC a déposé des accusations criminelles contre Apple à la fois en France et en Belgique en décembre dernier, accusant le géant de la technologie de profiter du « blanchiment massif » de minerais qui financent des crimes atroces.

Apple nie ces accusations avec véhémence, affirmant qu’ils auditent régulièrement leurs fournisseurs et ont pris des mesures pour améliorer la traçabilité des matières premières. Ils mettent en avant leur soutien à des organisations telles que la Responsible Minerals Initiative (RMI) et soulignent leur engagement à recycler pour minimiser le risque d’utiliser des minerais de conflit. Cependant, la RMI a précédemment retiré le système TSCI (International Tin Supply Chain Initiative) d’Apple de sa liste de procédures acceptées en 2022, ce qui soulève des questions quant à l’efficacité de ces mesures.

Minéraux de conflit

Dans l’est de la RDC, des groupes d’insurgés armés se livrent à une lutte brutale pour le pouvoir, perpétrant des pillages, des viols et des meurtres à grande échelle. Les Nations unies ont signalé que certains auteurs de ces actes reçoivent le soutien du gouvernement rwandais, tant sur le plan financier que militaire. Ce conflit alimente l’exploitation minière illégale et le commerce de métaux précieux comme le tantale, l’or, le tungstène et l’étain, qui sont passés en contrebande au Rwanda et vendus sous de fausses déclarations d’origine.

La RDC accuse Apple d’utiliser sciemment ces minerais d’origine illégale dans ses iPhones et ses ordinateurs, tout en affirmant que ses chaînes d’approvisionnement sont propres. Cette tromperie présumée a donné lieu à des actions en justice contre Apple en France et en Belgique. La récente décision d’Apple de cesser d’acheter des minerais provenant de la RDC ou du Rwanda est considérée par certains comme une réponse à d’éventuelles ramifications juridiques plutôt que comme un véritable engagement en faveur d’un approvisionnement éthique.

Conséquences

Malgré ce revirement, les critiques affirment qu’il ne peut pas effacer le passé et demandent des comptes pour les crimes présumés commis. Ils exhortent les justices française et belge à mener des enquêtes approfondies sur Apple et à garantir une indemnisation appropriée pour tout acte répréhensible.

En outre, la RDC a exprimé sa colère à l’égard de l’accord de l’UE avec le Rwanda visant à promouvoir des « chaînes de valeur durables et résilientes » dans le pays africain, affirmant qu’il ignore le manque de ressources minérales du Rwanda et alimente une exploitation plus poussée.

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