Principaux renseignements
- L’ancien président sud-coréen Yoon Suk-yeol est accusé d’incitation à l’émeute pour avoir voulu proclamer la loi martiale et envisager une action militaire contre la Corée du Nord.
- Le plan de Yoon prévoyait la suspension du parlement et la création d’un organe législatif d’urgence, mais il n’a pas réussi à inciter la Corée du Nord à réagir.
- Les procureurs affirment que Yoon a également cherché à discréditer les résultats des élections d’avril 2024 en prétendant qu’il s’agissait d’une fraude électorale.
La tentative de l’ancien président sud-coréen Yoon Suk-yeol de justifier la proclamation de l’état de siège était, selon les procureurs sud-coréens, une stratégie calculée pour pousser la Corée du Nord à passer à l’action militaire.
Le procureur spécial Cho Eun-suk a révélé que Yoon et ses commandants militaires cherchaient à provoquer la Corée du Nord afin qu’elle réagisse avec des armes, mais qu’ils n’ont pas atteint leur objectif.
Accusations contre Yoon
Au terme d’une enquête de six mois, l’équipe de Cho a inculpé 24 personnes, dont Yoon et cinq membres du cabinet, pour insurrection. Ces inculpations découlent d’une tentative de prise de contrôle par la suspension du Parlement et la mise en place d’un organe législatif d’urgence.
Le président Lee Jae-myung a précédemment suggéré que l’envoi par la Corée du Nord de ballons poubelles au-dessus de la frontière pourrait avoir été une réaction aux provocations sud-coréennes, faisant allusion à l’implication de Yoon sans donner plus de détails. Lee s’est engagé à ce que les responsables de l’échec de la tentative d’instauration de la loi martiale répondent de leurs actes dans le cadre d’enquêtes et de procès en cours.
Opération secrète de drone
Des rapports ont fait surface en juillet indiquant que l’avocat spécial a demandé la détention du chef d’une unité de drones militaires. Selon ces accusations, Yoon aurait ordonné une opération secrète de drone en territoire nord-coréen, dans le but d’aggraver les tensions entre les deux nations.
En outre, les procureurs affirment que Yoon a tenté de discréditer les résultats des élections générales d’avril 2024, au cours desquelles son parti au pouvoir a essuyé une défaite. Il a cherché à présenter ces résultats comme une fraude électorale orchestrée par des forces hostiles à l’État. (uv)
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