Ancien employé poursuit Deutsche Bank en justice dans une ancienne affaire


Principaux renseignements

  • L’ancien employé de la Deutsche Bank, Dario Schiraldi, a intenté une action en justice de 152 millions d’euros contre la banque, alléguant des dommages financiers et de réputation découlant de l’enquête de la banque sur les transactions de produits dérivés à risque.
  • Schiraldi affirme que les dirigeants de la Deutsche Bank, dont le PDG Christian Sewing, ont fait de lui et de ses collègues des boucs émissaires tout en dissimulant leur approbation tacite des transactions lucratives mais risquées.
  • La Deutsche Bank maintient que son audit interne a été approfondi et indépendant et que les cadres ont agi de manière appropriée.

Le PDG de la Deutsche Bank, Christian Sewing, fait l’objet d’un examen minutieux en raison de son rôle dans l’enquête sur les transactions de produits dérivés risqués effectuées il y a plus de dix ans. Un ancien employé de la Deutsche Bank, Dario Schiraldi, qui était impliqué dans ces transactions, a intenté une action en justice contre la banque pour un montant de 152 millions d’euros, alléguant que les actions de la banque, y compris l’audit de Sewing en tant qu’auditeur en chef à l’époque, ont porté atteinte à sa réputation et à ses revenus. C’est ce que rapporte Reuters.

Examen interne

La Deutsche Bank a procédé à son propre examen de l’enquête et n’a trouvé aucun acte répréhensible. Cependant, le procès met le rôle de Sewing pendant la crise financière mondiale sous la loupe du public. Schiraldi et cinq autres anciens banquiers ont été initialement condamnés par un tribunal italien en 2019 pour s’être entendus avec Monte dei Paschi (MPS) afin de dissimuler des pertes par le biais de transactions complexes sur des produits dérivés. Ils ont été acquittés en 2022.

Le procès de Schiraldi affirme que lui et ses collègues ont été pris comme boucs émissaires alors que la direction de la Deutsche Bank, y compris Sewing, a dissimulé son approbation tacite des transactions risquées mais lucratives. Il affirme que l’audit de la banque était prédéterminé et incomplet, et qu’il ne s’est appuyé que sur une fraction des documents disponibles. Ses avocats ont obtenu des millions de courriels et de documents qui, selon eux, démontrent les failles dans la gestion de l’affaire par la banque.

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