Après une série de cyberattaques massives, le gouvernement américain a sollicité l’aide de géants de la tech comme Amazon, Google et Microsoft pour l’aider à renforcer la lutte contre les hackers et dévoilé mardi un nouveau comité regroupant divers acteurs du secteur.
Emmené par l’Agence américaine de cybersécurité et de sécurité des infrastructures (CISA), ce groupe de travail vise à réduire les risques d’attaque informatique et, en cas d’incident, à pouvoir apporter rapidement une réponse coordonnée entre les représentants des autorités fédérales, locales et du secteur privé.
« Notre objectif dans un premier temps sera de lutter contre les rançongiciels et de développer un cadre de planification pour coordonner les incidents affectant les fournisseurs de services d’informatique à distance (cloud) », a souligné la directrice de CISA, Jen Easterly, dans un communiqué.
Les Etats-Unis ont en effet récemment fait face à une vague d’attaques au « rançongiciel », qui reposent sur le cryptage des données d’une cible afin d’en exiger de l’argent pour les déchiffrer.
Celle contre l’entreprise américaine d’oléoducs Colonial Pipeline en mai a complètement chamboulé l’approvisionnement en essence des automobilistes dans certaines zones de la côte est pendant plusieurs jours.
Début juillet, des hackers ont aussi ciblé la société informatique Kaseya et, par le biais de ses logiciels, mis en danger les données de plus de 1.000 entreprises clientes de Kaseya. « Les dommages causés par la cybercriminalité coûtent des milliards de dollars au monde, et les rançongiciels sont devenus un fléau », a déclaré Mme Easterly lors d’une conférence sur la cybersécurité mardi.
« Je veux me concentrer sur le renforcement de la collaboration du gouvernement avec le secteur privé – les entreprises, les universités, les chercheurs, les pirates informatiques », a-t-elle ajouté.
Le président américain a encore fin juillet exprimé sa préoccupation face à l’intensification des cyberattaques.
« Si nous nous retrouvons en guerre, dans une véritable guerre armée, avec une autre grande puissance, ce sera à cause d’une cyberattaque », a-t-il assuré.
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