La plateforme alternative d’hébergements Airbnb menace de réduire les villes historiques italiennes à de gigantesques hôtels en favorisant une tendance à la « Disneyfication » d’endroits comme Florence, indique une étude de chercheurs de l’Université de Sienne. A Florence, près d’une propriété sur cinq est mise en location sur Airbnb, précise le rapport. .Plus de 4.000 appartements du centre historique de la ville, soit 18% de l’offre totale, sont répertoriés sur la plateforme. Selon les chercheurs, de plus en plus d’habitants préfèrent déménager et louer leur bien florentin aux touristes.Florence accueille environ 15 millions de touristes par an. « Etant donné que de plus en plus de logements sont réservés à la location aux touristes, le centre de la ville risque de devenir complètement vide et Florence risque de n’être plus qu’un grand parc d’attractions », affirme la responsable de l’étude Cristina Capineri.
Venise
A Florence, des immeubles entiers, désertés par les habitants de la ville, seraient totalement gérés par Airbnb. Pour empêcher que la ville ne devienne que touristique, une interdiction de construction d’hôtels dans le centre-ville avait été imposée antérieurement, mais l’économie locale a visiblement trouvé un moyen de contourner cet obstacle.Dans d’autres villes italiennes, on constate un phénomène similaire. A Naples, en un an, le nombre de locations sur Airbnb a augmenté de 219%. A Bologne aussi, on enregistre une hausse de 135%.A Rome, la plate-forme propose plus de 21.000 logements. La plus forte concentration s’observe dans la ville de Matera, dans le sud de l’Italie, où un quart des immeubles sont loués par Airbnb.A Venise, la pénétration d’Airbnb est relativement faible avec 9% de locations. Cependant, selon les chercheurs, cela se doit au fait qu’il y avait déjà dans cette ville une forte concentration de possibilités de logements avant l’arrivée d’Airbnb.