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La protestation des agriculteurs ne fait que commencer

La protestation des agriculteurs ne fait que commencer
(Dursun Aydemir/Anadolu via Getty Images)

Les agriculteurs de toute l’Europe se lèvent. Ils sont en pleine prise de conscience du fait qu’ils sont devenus la principale variable dans les ajustements que Bruxelles apporte à la transition énergétique et aux conséquences du conflit russo-ukrainien. Cette situation conduit à une concurrence déloyale avec les pays extérieurs à l’UE et à un possible ralentissement économique. En Belgique, nous constatons également une diminution drastique du nombre d’entreprises et de travailleurs agricoles. En résulte un manque d’influence politique. Et des tensions croissantes entre les habitants traditionnels et les nouveaux habitants des zones rurales.

Pourquoi est-ce important ?

La crise agricole a des conséquences majeures sur l’économie, la politique et la société européennes. Le déclin de l’influence politique des agriculteurs et la pression législative accrue de Bruxelles créent une double distorsion de concurrence. Tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’UE. Cela entraîne une augmentation des coûts de production, une perte de marché et une incapacité à vendre des produits à des prix équitables. Ce qui entraîne des tensions financières et des problèmes de revenus pour les agriculteurs.

Agriculteurs et nouveaux ruraux ne s’entendent pas

Dans l’actualité : les agriculteurs de toute l’Europe protestent contre les ajustements de la politique environnementale et énergétique de l’UE ainsi que contre les conséquences du conflit russo-ukrainien.

Coûts de production plus élevés, bureaucratie acharnée et perte de parts de marché

Zoom avant : les agriculteurs sont confrontés à une concurrence déloyale en raison de l’ouverture des canaux d’importation vers des pays extérieurs à l’UE qui ne suivent pas les mêmes règles.

  • Le déclin de l’influence politique des agriculteurs, tant au niveau local que national, réduit leur capacité à défendre leurs intérêts.
  • La combinaison de coûts de production plus élevés, d’une bureaucratie acharnée, de perte de parts de marché et de l’incapacité de vendre des produits à des prix équitables exerce une pression sur les revenus des agriculteurs.
    • La Belgique souffre déjà d’un manque de compétitivité en raison du coût élevé de la main-d’œuvre. De plus, le gouvernement encourage l’agriculture biologique, dont la production est plus coûteuse.

Zoom arrière : la situation du secteur agricole a de vastes conséquences économiques et sociales. Cela inclut la stabilité de l’approvisionnement alimentaire et la viabilité des communautés rurales.

  • L’accent mis sur des politiques agricoles respectueuses de l’environnement et durables entraînera de nouvelles tensions et de nouveaux défis pour les méthodes agricoles traditionnelles.
  • Le mécontentement croissant des agriculteurs pourrait influencer l’orientation politique future de l’Union européenne. Notamment en ce qui concerne la politique agricole et les relations commerciales.
  • Il y a un sommet européen à Bruxelles jeudi. Il pourrait bien y avoir un siège de la capitale si les agriculteurs le décident. Car l’intention est bien qu’une délégation d’agriculteurs y rencontre des dirigeants européens.

(OD)

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