Affaire de corruption impliquant Huawei met la politique de l’UE sous pression

Affaire de corruption impliquant Huawei met la politique de l’UE sous pression
[Image: Nathan Laine/Bloomberg par Getty Images

Principaux renseignements

  • Des membres du Parlement ou leur personnel auraient été soudoyés par Huawei en échange d’opinions politiques favorables.
  • L’enquête se concentre sur la période allant de 2021 à aujourd’hui et porte sur des soupçons de corruption entourant des hommes politiques.
  • Les faveurs présumées offertes par Huawei comprennent des invitations à des matchs de football, des repas au restaurant, des voyages, des indemnités excessives et des téléphones portables.

Enquête sur Huawei et la corruption

Dans une affaire récente qui secoue la politique européenne, la police a saisi 21 sites dans notre pays. L’enquête porte sur le géant chinois de la technologie Huawei et sur des soupçons de corruption entourant des hommes politiques. Selon des informations publiées par Knack, Le Soir et la RTBF, des députés ou leurs collaborateurs auraient été soudoyés par Huawei en échange de positions politiques favorables.

L’opération, baptisée « Génération », a également donné lieu à des perquisitions au Portugal. L’enquête porte sur la période allant de 2021 à aujourd’hui. Les faits consisteraient en une corruption fréquente et subtile, réalisée sous couvert de lobbying commercial. Le parquet fédéral affirme que tout cela visait à promouvoir des intérêts privés au détriment des décisions politiques.

Les faveurs présumées de Huawei aux hommes politiques

Les faveurs présumées offertes par Huawei comprenaient des invitations à des matchs de football d’Anderlecht, des repas au restaurant, des voyages, des honoraires excessifs et des téléphones portables. Tout cela a été rendu possible par des intermédiaires, sous le couvert de conférences. L’objectif de Huawei était apparemment de contrer les pressions exercées par Washington, qui souhaitait exclure l’entreprise de contrats sensibles, de réfuter les allégations d’espionnage et de faire pression en faveur d’un marché européen ouvert aux investissements chinois.

Huawei a déjà fait parler d’elle en raison de soupçons d’espionnage par le gouvernement chinois par l’intermédiaire de l’entreprise. Ces allégations ont toujours été démenties par Huawei. En Belgique, Huawei a été surveillé avec méfiance ces dernières années.

Enquête ouverte après un rapport de la Sûreté de l’État belge

L’enquête découlerait d’un rapport de la Sûreté de l’État belge, qui avait observé des activités suspectes au sein de l’entreprise. L’affaire imminente en est peut-être une émanation. Le juge d’instruction a depuis demandé au président du Parlement européen de mettre sous scellés les bureaux de deux assistants parlementaires, à Bruxelles et à Strasbourg.

Le personnage clé de l’enquête est V.O., un lobbyiste belgo-italien qui est devenu en 2019 directeur des relations publiques du bureau de Huawei chargé des relations avec le Parlement européen. Avant de travailler pour Huawei, il a été assistant de certains eurodéputés pendant 10 ans.

Cette affaire rappelle fortement le Qatargate, un scandale de corruption au Parlement européen où le Qatar et le Maroc ont été accusés d’avoir tenté d’influencer les décisions de l’UE par le biais de faveurs financières et de cadeaux.

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