Une nouvelle étude a révélé que les adolescents qui ont une relation problématique avec leur smartphone sont plus susceptibles de souffrir d’anxiété, de dépression et d’insomnie que ceux qui n’en ont pas.
L’étude, menée par des chercheurs du King’s College de Londres, définit l’utilisation problématique du smartphone comme un ensemble de comportements ressemblant à une dépendance, tels que la panique lorsque le téléphone n’est pas disponible, la difficulté à contrôler le temps passé sur le téléphone et l’utilisation du téléphone au détriment d’autres activités significatives.
Affecte une minorité d’adolescents
L’étude a révélé que l’utilisation problématique du smartphone touche une minorité d’adolescents, même si les chercheurs estiment qu’il pourrait bientôt y avoir suffisamment de preuves pour que les médecins la reconnaissent comme une dépendance. Parmi les 13-16 ans ayant une utilisation problématique, environ 44 pourcent ont signalé des symptômes d’anxiété contre 26,4 pourcent sans, tandis qu’environ 56 pourcent présentaient des symptômes de dépression contre 35,8 pourcent sans.
Temps d’écran et usage problématique
Les chercheurs ont constaté qu’il existe une différence entre le temps d’écran, qui correspond au nombre de minutes passées sur le téléphone, et l’utilisation problématique d’un smartphone. Alors que le temps d’écran n’était pas associé à l’anxiété ou à la dépression chez les adolescents plus âgés, il avait un lien direct avec l’insomnie.
Les filles sont plus susceptibles d’avoir une utilisation problématique de leur smartphone
L’étude a également révélé que les filles étaient plus susceptibles de déclarer qu’elles avaient une utilisation problématique de leur smartphone, le chiffre total étant d’environ 19 pourcent chez les 16-18 ans et d’environ 15 pourcent chez les 13-16 ans. De nombreux jeunes ont déclaré vouloir passer moins de temps sur leur téléphone.
Les jeunes sont conscients du problème et veulent de l’aide
Dean Burnett, neuroscientifique et auteur, estime que l’aspect le plus encourageant de l’étude est que les jeunes disent qu’ils veulent de l’aide et qu’ils veulent moins utiliser leur téléphone. « Ils sont beaucoup plus conscients du problème et reconnaissent qu’ils n’utilisent pas leur téléphone de manière saine », a-t-il déclaré.
Stratégies efficaces pour lutter contre l’utilisation problématique des smartphones
Les chercheurs ont proposé des stratégies efficaces pour lutter contre l’utilisation problématique des smartphones, notamment en désactivant les notifications, en mettant le téléphone en mode « ne pas déranger » et en le laissant dans une autre pièce à l’heure du coucher. Ils ont également noté que certaines stratégies, comme le fait de mettre le téléphone dans une boîte fermée à clé ou de changer les couleurs en niveaux de gris, étaient en fait moins efficaces.
Comme l’explique le professeur Ben Carter, l’un des auteurs des deux études: « En révélant le lien entre l’utilisation problématique des smartphones et une santé mentale moins bonne, et en démontrant que les jeunes sont conscients de ce problème et désireux de gérer leur utilisation, ces études soulignent la nécessité d’interventions fondées sur des données probantes pour aider les adolescents qui luttent contre des comportements difficiles liés à l’utilisation de leur smartphone. »
Les principaux enseignements
• Les adolescents ayant une utilisation problématique du smartphone sont plus susceptibles de souffrir d’anxiété, de dépression et d’insomnie.
• L’utilisation problématique du smartphone concerne une minorité d’adolescents, mais la recherche suggère qu’il pourrait s’agir d’une dépendance.
• Les filles sont plus susceptibles de dire qu’elles ont une utilisation problématique du smartphone.
Si vous souhaitez accéder à tous les articles, abonnez-vous ici!