Principaux enseignements
- Le secteur manufacturier de la zone euro a connu sa plus forte contraction de l’année.
- La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a fait allusion à une nouvelle baisse des taux d’intérêt, tandis que le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a laissé entendre que la banque centrale américaine continuerait à réduire ses taux d’intérêt d’un quart de point de pourcentage.
- Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit un atterrissage en douceur pour les économies asiatiques, car la modération de l’inflation permet aux banques centrales d’assouplir leurs politiques monétaires.
L’activité manufacturière mondiale ralentit
L’activité manufacturière mondiale a connu une baisse en septembre, reflétant les préoccupations liées à l’incertitude économique et à l’affaiblissement de la demande. Ce ralentissement s’est manifesté dans diverses régions, affectant la confiance des fabricants et incitant les décideurs politiques à envisager des mesures pour soutenir une croissance fragile.
Le secteur manufacturier de la zone euro a connu sa plus forte contraction de l’année, sous l’effet d’une forte réduction de la demande malgré les baisses de prix pratiquées par les usines. L’Allemagne, la plus grande économie de la région, a connu sa plus grave détérioration au cours des douze derniers mois. L’indice final des directeurs d’achat (PMI) de l’industrie manufacturière de la zone euro, compilé par S&P Global, est tombé à 45,0 en septembre, ce qui indique une contraction de l’activité.
Les économies européennes et asiatiques ressentent l’impact
Alors que la baisse des prix du pétrole a contribué à une diminution des coûts des intrants pour les fabricants européens, l’escalade des tensions au Moyen-Orient représente un risque pour la production et pourrait potentiellement entraîner une hausse des coûts. Les dirigeants des banques centrales réagissent à ces indicateurs économiques. La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a fait allusion à une nouvelle baisse des taux d’intérêt, tandis que le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a laissé entendre que la banque centrale américaine poursuivrait ses réductions de taux d’intérêt d’un quart de point de pourcentage.
L’inflation dans la zone euro est tombée à 1,8 pour cent en septembre, soulignant les arguments solides en faveur d’une réduction des taux d’intérêt par la BCE ce mois-ci. Les inquiétudes concernant le budget du nouveau gouvernement, les tensions au Moyen-Orient et l’inflation persistante ont pesé sur les directeurs d’usine en Grande-Bretagne, en dehors de l’Union européenne.
Les exportateurs asiatiques en difficulté face à une demande faible
Les récentes mesures de relance chinoises, notamment la réduction des taux d’intérêt et l’augmentation des liquidités injectées dans le système bancaire, pourraient constituer une lueur d’espoir pour les fabricants asiatiques. Toutefois, l’activité des usines s’est contractée au Japon en septembre et s’est développée à un rythme plus lent à Taïwan, soulignant l’impact de la faiblesse de la demande mondiale sur les exportateurs asiatiques.
La croissance des exportations de la Corée du Sud s’est également ralentie en septembre, les expéditions vers les États-Unis n’ayant connu qu’une augmentation minime, ce qui reflète les retombées économiques plus larges du ralentissement de la croissance américaine. Les usines chinoises ont eu du mal à maintenir leur élan, le Caixin/S&P Global Manufacturing PMI étant tombé à 49,3 en septembre, son niveau le plus bas depuis juillet 2023.
L’Inde et le FMI prévoient un ralentissement de la croissance
La croissance de l’industrie manufacturière indienne s’est également ralentie pour atteindre son plus bas niveau depuis huit mois en septembre, les nouvelles commandes – un indicateur clé de la demande – progressant à leur rythme le plus faible depuis décembre. Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit un atterrissage en douceur pour les économies asiatiques, car la modération de l’inflation permet aux banques centrales d’assouplir leurs politiques monétaires. Il prévoit un ralentissement de la croissance dans la région, qui passerait de 5 pour cent en 2023 à 4,5 pour cent cette année et à 4,3 pour cent en 2025.
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