Accords énergétiques entre les États-Unis et la Russie à l’ordre du jour des pourparlers de paix sur l’Ukraine


Principaux renseignements

  • Les autorités américaines ont proposé des accords énergétiques avec la Russie afin d’encourager les pourparlers de paix concernant le conflit ukrainien.
  • Ces accords comprenaient le retour potentiel d’Exxon Mobil dans le projet pétrolier et gazier Sakhaline-1 et l’achat par la Russie d’équipements américains pour ses projets de GNL.
  • Les États-Unis cherchent à affaiblir les relations entre la Chine et la Russie en encourageant la Russie à acheter des technologies américaines plutôt que chinoises.

Les discussions entre les responsables américains et russes sur d’éventuels accords énergétiques ont coïncidé avec les négociations de paix en cours sur le conflit ukrainien. Ces propositions visaient à inciter la Russie à accepter un accord de paix et à encourager l’assouplissement des sanctions imposées au pays à la suite de son invasion de l’Ukraine. C’est ce que rapporte Reuters.

Accords potentiels dans le domaine de l’énergie

Le secteur de l’énergie en Russie a été gravement touché par les sanctions, ce qui a limité les possibilités d’investissement et la conclusion d’accords importants. Parmi les propositions discutées figurait le retour potentiel d’Exxon Mobil dans le projet pétrolier et gazier Sakhaline-1 en Russie.

En outre, quatre sources ont évoqué la possibilité que la Russie achète des équipements américains pour ses projets de GNL, tels que Arctic LNG 2, qui fait actuellement l’objet de sanctions.

Une autre idée concernait l’acquisition par les États-Unis de brise-glaces à propulsion nucléaire auprès de la Russie. Ces discussions ont eu lieu lors de la visite de l’envoyé américain Steve Witkoff à Moscou, où il a rencontré le président russe Vladimir Poutine et son envoyé pour les investissements Kirill Dmitriev. Les propositions auraient également été discutées à la Maison Blanche, avec la participation du président américain Donald Trump.

Sommet de l’Alaska

Les accords énergétiques ont été brièvement envisagés lors du sommet de l’Alaska au début du mois, selon une source. La Maison Blanche souhaitait annoncer un accord d’investissement important à l’issue du sommet, afin de mettre en évidence les progrès réalisés dans les négociations de paix.

M. Trump et son équipe de sécurité nationale poursuivent leurs efforts pour faciliter une réunion bilatérale entre les responsables russes et ukrainiens, dans le but de mettre fin au conflit en cours. Toutefois, un responsable de la Maison-Blanche a refusé de faire d’autres commentaires publics sur les accords spécifiques, invoquant des préoccupations d’intérêt national.

Menace de nouvelles sanctions

Exxon Mobil et les représentants de Rosneft et Novatek se sont refusés à tout commentaire. Un porte-parole de Dmitriev n’a pas répondu aux demandes de commentaires.

Ces discussions concernant les accords énergétiques ont coïncidé avec les menaces de Trump de sanctions supplémentaires contre la Russie à moins que des progrès ne soient réalisés dans les pourparlers de paix. Il a également menacé l’Inde, l’un des principaux acheteurs de pétrole russe, d’imposer des droits de douane élevés. Ces mesures pourraient entraver la capacité de la Russie à maintenir son niveau actuel d’exportation de pétrole.

L’approche de Trump en matière de négociation a été évidente dans les tentatives précédentes de relancer les flux de gaz russe vers l’Europe, mais ces plans ont finalement été bloqués par l’engagement de l’Union européenne à supprimer progressivement les importations de gaz russe.

Projet Sakhaline-1

Le même jour que le sommet de l’Alaska, M. Poutine a signé un décret autorisant potentiellement les investisseurs étrangers, dont Exxon Mobil, à reprendre des parts dans le projet Sakhaline-1, à condition qu’ils soutiennent la levée des sanctions occidentales à l’encontre de la Russie.

Exxon a abandonné ses activités en Russie en 2022 à la suite de l’invasion de l’Ukraine, subissant ainsi une perte financière importante. Sa part de 30 pour cent dans le projet Sakhaline-1 a ensuite été saisie par le Kremlin.

Les États-Unis ont imposé des sanctions au projet russe Arctic LNG 2, limitant l’accès aux navires de classe glace indispensables aux opérations dans la région. Malgré ces difficultés, le projet a partiellement repris le traitement du gaz naturel en avril et a chargé plusieurs cargaisons sur des pétroliers sanctionnés.

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