Les chefs de gouvernement européens se sont mis d’accord cette nuit sur un plafonnement des prix du gaz naturel importé. Comme attendu, ils optent pour un « corridor de prix dynamique » qui lisse les plus fortes augmentations de prix. Il existe également un accord sur l’achat conjoint de gaz.
Prix plafond
- Un « corridor de prix dynamique » est une fourchette dans laquelle le prix du gaz doit rester, afin de limiter les prix excessifs sur le marché de gros. On l’appelle aussi « serpent à gaz ».
- Il s’agit d’une variante du plafonnement ou de la limitation des prix, car si les prix de gros dépassent la limite supérieure, ils sont plafonnés par le gouvernement.
- La différence est qu’il n’y a pas seulement un plafond, mais aussi un plancher. Cela donne aux producteurs mondiaux de gaz naturel la garantie que le prix final convenu ne tombera pas en dessous d’un certain seuil.
- Il a été convenu qu’il s’agit d’un mécanisme temporaire.
- Pour répondre aux inquiétudes de l’Allemagne et des Pays-Bas – ces pays craignaient que les importateurs de gaz ne boudent l’Europe si les prix étaient plafonnés – une condition explicite a été intégrée, à savoir que la réglementation européenne des prix ne devait pas compromettre la sécurité de l’approvisionnement.
Achat groupé
- La décision d’acheter conjointement du gaz sur le marché de gros est peut-être tout aussi novatrice. Si l’UE achète du gaz en bloc, elle peut négocier un prix plus bas.
- Les achats groupés seront organisés sur une base volontaire, sauf pour remplir les derniers 15 % cruciaux des réserves de gaz. Les achats groupés seront alors obligatoires.
Et maintenant ?
- Les chefs de gouvernement européens ont largement adopté les propositions de la Commission européenne, mais en accordant une attention particulière aux préoccupations de certains États membres, afin de rallier tout le monde et de réaliser l’unité européenne. Cela a nécessité 10 heures de négociations, et des semaines de va-et-vient de propositions.
- Fait important, le poids lourd allemand a donné son accord de principe. Bien qu’il soit notable que le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre néerlandais Mark Rutte restent prudents quant à l’accord conclu.
- Le diable se cache peut-être dans les détails, mais ceux-ci n’ont pas encore été éliminés. Il appartient maintenant aux ministres de l’Énergie de l’UE d’élaborer un mécanisme viable, dans le cadre de l’accord de principe obtenu.
(JM)
