A Londres, la moitié des Russes sont… des espions

Selon un nouveau rapportdu groupe de réflexion Henry Jackson Society, la moitié des Russesvivant à Londres seraient des espions. En d’autres termes, desdizaines de milliers d’espions russes vivent en Grande-Bretagne,indique le rapport, document approuvé par un ancien responsable duMI6, le service secret britannique.

A Londres, on compteactuellement 75.000 informateurs qui aident les services secrets deMoscou sur un total de 150.000 Russes résidant dans la capitale. Par ailleurs, l’étude met en garde égalementcontre le fait que le nombre de fonctionnaires russes au Royaume-Uniavait augmenté au cours des huit dernières années, 200 d’entre euxtravaillant pour environ 500 espions.

Par ailleurs, près de lamoitié des diplomates de l’ambassade de Russie exerceraient activementdes activités de renseignement. La quantité d’espions russes auRoyaume-Uni est actuellement largement supérieure au nombre d’agents employés durant la guerre froide. Selon Oleg Gordievsky, colonel du KGB, agentdouble du MI6, il y avait 39 officiers responsables soviétiques en1985.

Espions modernes

Ce rapport a étéapprouvé par Richard Dearlove, un ancien responsable du MI6, leservice de renseignement britannique. De nos jours, les espionsrusses seraient soit des membres du personnel de l’ambassade deLondres, soit des agents secrets. Ils utilisent de faussesidentités pour se faire passer des citoyens britanniques ou encorepour des ressortissants russes vivant légalement au Royaume-Uni.

Selon le quotidienbritannique The Telegraph, les espions russes se chargentprincipalement de recueillir des renseignements sur les personnesoccupant ou qui ont occupé des postes d’influence et de pouvoir,principalement celles qui sont liées aux affaires russes.

L’ambassade de Russie àKensington emploie actuellement un effectif de 56 diplomates, dontenviron la moitié seraient impliqués dans des activités derenseignement déclarées et non déclarées, indique le rapport.

Selon le groupe deréflexion, le gouvernement britannique devrait s’efforcer à lutterdavantage contre la menace que représente la Russie. Les ministresont également se sont vus également demander d’examiner si le gouvernementdevait révoquer l’accès parlementaire aux médias qui accueillent des espions russes.

Selon Andrew Foxall,l’auteur du rapport, l’étude éclaire les activités des agences derenseignements russes qui se cloîtrent en Grande- Bretagne. « Lamenace qu’elles représentent remonte à une époque plus sombre. »

Les espions russes ne passeulement engagés pour des assassinats, a ajouté Foxall, seréférant à l’empoisonnement à Londres de l’ex-espion russe Sergei Skripal. Ils sont également occupés à déployerl’ensemble des «  »mesures actives » prises par laRussie dans le cadre d’un vaste et malveillant effort visant à sapernotre société », a-t-il déclaré.

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