Certaines villes interdisent la prostitution dans les zones résidentielles avec écoles et terrains de jeu pour les enfants, mais pas Berlin. Ici, il s’agit juste de défendre l’image d’une ville « pauvre, mais sexy ». Le mécontentement de la population à l’égard de la tolérance de la mairie à l’égard de la prostitution est de plus en plus grand, et pour les critiques, la moitié de Berlin est devenue un bordel. La prostitution fait depuis longtemps partie du paysage urbain de Berlin mais les choses ont bien changé et de nos jours, les gangs d’Europe de l’Est font la loi et envoient des centaines de filles dans les rues. Elles débarquent de voitures immatriculées en Roumanie et en Bulgarie et racolent les clients à proximité des terrains de jeu, exécutent leurs besognes sur place, puis jettent les condoms usagés dans les bacs à sable, sous le regard des petits enfants, sans que personne ne s’en soucie.Les souteneurs surveillent de loin « leurs filles » qui travaillent de jour dans les rues et, qui, la nuit, dansent sur les tables. La drogue est bien sûr très présente. Il y aurait environ 2.000 prostituées à Berlin. Les autres villes les maintiennent éloignées des écoles et des zones résidentielles, mais pas la capitale allemande.
De la publicité sur les bus
La bourgmestre, Angelika Schöttler, a refusé une proposition d’établissement de zones d’exclusion, disant que Berlin faisait déjà beaucoup au niveau de la prostitution. Mais cela permettrait au moins aux enfants de ne pas être témoins des échanges.La prostitution reste l’une des attractions principale de la ville. Depuis peu, le plus grand bordel berlinois, Artemis, fait de la publicité sur les bus locaux. Celui-ci est soupçonné de trafic d’êtres humains, même si les prostituées qui y travaillent le réfutent.Mais le véritable cœur de la prostitution se trouve dans la Kurfürstenstraße, où les prostituées roumaines et bulgares travaillent dans des conditions inhumaines, violentées et volées par leurs souteneurs.