Spotify, Snapchat, Teams, Slack : OpenAI accusée d’avoir volé une quantité effarante de données personnelles pour alimenter ChatGPT

Dans un document tentaculaire de 157 pages, un collectif annonce poursuivre OpenAI pour le vol d’une « grande quantité » de mots partout sur Internet. Un casse destiné à alimenter ChatGPT, son très populaire chatbot.

Pourquoi est-ce important ?

La réussite de ChatGPT auprès du grand public a tout de suite été suivie par une accélération des recherches en matière d'IA au sein de nombreuses entreprises de la tech. Un mouvement qui a à son tour été rapidement suivi de la naissance de vives craintes au sujet des possibles conséquences d'une telle marche en avant - possiblement incontrôlée. Au vu des méthodes utilisées pour créer ChatGPT, les inquiétudes autour de la faible éthique de ses créateurs semblent fondées.

Dans l’actu : OpenAI accusé d’avoir volé un tas de données privées.

  • Selon le collectif à l’origine de la plainte, OpenAI aurait usé du scraping en vue d’obtenir 300 milliards de mots sur Internet.
  • Ce faisant, l’entreprise de Sam Altman aurait violé plusieurs lois américaines relatives à la confidentialité des données.

« OpenAI risque de provoquer l’effondrement de la civilisation »

Le détail : des centaines de millions d’internautes potentiellement concernés.

  • OpenAI aurait puisé ces données partout sur Internet : livres, articles, posts de blog, etc. Et ce sans demander le consentement des personnes à l’origine de toutes ces publications.
  • En outre, l’entreprise aurait profité de l’intégration de ChatGPT à certaines applications ultra-populaires pour collecter – toujours illégalement – d’autres données personnelles.
    • Selon la plainte, des données telles que la localisation (via Snapchat), les préférences musicales (Spotify) et même des conversations privées (Slack et Microsoft Teams) seraient concernées.
  • Le collectif estime que les informations privées « volées » par l’entreprise proviennent de centaines de millions d’internautes, dont des enfants.
  • Les dommages dont ont été victimes ces internautes sont évalués à 3 milliards de dollars. Le collectif accuse également OpenAI de risquer de « provoquer l’effondrement de la civilisation ».

Les réactions : il n’y en a pas.

  • Jusqu’à présent, OpenAI n’a pas réagi à l’affaire. Son CEO Sam Altman non plus.
  • Microsoft, qui est également visé par la plainte en tant qu’important soutien financier d’OpenAI, est elle aussi resté muet pour l’instant.
  • Notons que les plaignants ont été anonymisés dans la plainte : n’y apparaissent que leurs initiales, leur profession ou leurs intérêts.
  • Une anonymisation nécessaire en vue d’éviter des représailles, selon le cabinet d’avocats qui défend le collectif.
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