Alors que la Fed américaine a appuyé sur pause, la BCE poursuit sa 8e hausse consécutive des taux d’intérêt, de 25 points.
- Le taux de dépôt, qui fait référence, atteint 3,50 %, son plus haut niveau depuis mai 2001.
- Le taux de refinancement se situe désormais à 4,0 %.
- Le taux de facilité de prêt marginal à 4,25 %.
L’essentiel : la BCE est en retard par rapport à la Fed.
- Alors que la Fed a appuyé sur le bouton pause, la BCE poursuit sa politique de hausse des taux d’intérêt.
- La raison est simple : la BCE a agi plus tardivement que sa consœur américaine.
- Les critiques diront qu’elle a agi trop tardivement, ne voyant pas venir l’inflation, puis déclarant qu’elle ne serait pas persistante.
- Or elle persiste : l’inflation devrait atteindre 5,4 % en 2023, puis 3,0 % en 2024 et 2,2 % en 2025, se rapprochant tout doucement de l’objectif des 2%.
- Le problème n’est plus vraiment lié aux prix de l’énergie, mais à l’inflation sous-jacente : les prix de l’alimentation et des services ont pris le relai.
Et maintenant ? Vers d’autres hausses.
- La Fed a déjà prévenu qu’elle pourrait relever encore deux fois ses taux d’intérêt, si l’inflation venait à persister.
- En zone euro, le consensus autour du plafond des taux d’intérêt tourne autour des 4 %, ce qui pourrait aussi signifier deux nouvelles hausses de 0,25%.
- Le pic de l’inflation, qui a atteint 6,1% en mai, est sans doute passé en zone euro, mais pas celui du pic des taux d’intérêt. Aux Etats-Unis, l’inflation se situait en mai à 4% sur base annuelle.