Alors qu’Adidas avait précédemment annoncé des pertes équivalentes à 1,2 milliard d’euros dus à la fin de sa collaboration avec Kanye West, la marque indique finalement qu’elle vendra les produits encore en stock.
Flashback : En février, Adidas avait annoncé qu’elle s’attendait à perdre 1,2 milliard d’euros de revenus cette année, car elle n’est pas en mesure de vendre les vêtements et les chaussures Yeezy de son créateur Kanye West.
- La marque et le chanteur s’étaient séparés après une relation longue de 9 ans à la suite de nombreux propos polémiques de Kanye West.
- Ces pertes représentent environ 10% des revenus annuels d’Adidas.
- Les vêtements Yeezy ont généré près de 2 milliards de dollars de ventes l’année dernière pour Adidas, soit 8% des ventes totales de la société.
- Mais dans son rapport trimestriel publié la semaine dernière, l’entreprise a annoncé qu’elle « continuerait à explorer les options futures pour l’utilisation des stocks de Yeezy « .
Désormais : Lors d’une conférence d’investisseurs jeudi, le CEO d’Adidas, Bjørn Gulden, a affirmé que la marque allait finalement « vendre une partie de ce stock », rapporte CNN.
- Et ce n’est pas tout : Gulden a indiqué qu’Adidas allait « donner de l’argent aux organisations qui nous aident et qui ont également été touchées par les déclarations (antisémites) de Kanye ».
- Un peu de recul tout de même : « Quand et comment nous le ferons n’est pas encore clair, mais nous y travaillons », a ajouté le CEO de la marque.
- Et de préciser que la société avait justement décidé de ne pas brûler l’énorme stock de marchandises restantes à la fin de la relation, car elle essaye de « trouver des solutions » depuis l’automne dernier.
- Ce qui avait déclenché le divorce définitif : Kanye West avait porté un T-shirt « White Lives Matter » en public en octobre 2022, jugé comme un slogan haineux notamment utilisé par le Ku Klux Klan.
- Quelques jours plus tard, il avait déclaré lors d’un podcast « Je peux dire des m***** antisémites et Adidas ne peut pas me laisser tomber ».
- L’avenir lui a donné tort, mais au prix d’un procès pour la marque : des actionnaires l’accusent de ne pas avoir averti les investisseurs de l’antisémitisme et du « comportement extrême » du rappeur. De son côté, Adidas « rejette ces allégations infondées et prendra toutes les mesures nécessaires pour se défendre vigoureusement contre elles ».